Dépense IT : 2014, la fin de la déflation pour les budgets des DSI

D’après une étude auprès de DSI d’organisations de moins de 5 000 personnes, les budgets IT pour 2014 sont en majorité stables. L’applicatif et la sécurité sont les principaux bénéficiaires de cette (légère) embellie.

Menée auprès 158 DSI d’entreprises françaises de 100 à 5 000 personnes, l’étude Dépenses IT 2014 de NetMediaEurope (le groupe qui édite le site Silicon.fr), en partenariat avec Aastra et Keyyo témoigne d’un allègement de la pression sur les budgets informatiques, après une forte contraction en 2013, lors de la précédente édition de cette enquête. 21 % des organisations de 100 à 500 personnes envisagent d’augmenter leurs dépenses en 2014, contre 12 % qui prévoient de les réduire. Un an plus tôt, 43 % des entreprises de cette taille prévoyaient encore de réduire leurs investissements.

depenseITLes entreprises de plus de 500 salariés se montrent un peu plus frileuses. Plus d’un tiers d’entre elles déclarent vouloir réduire leur budget IT, contre 21 % qui souhaitent l’augmenter. Il n’en reste pas moins que la proportion des organisations qui dépensent moins en IT s’est réduite de 12 points en un an. Quelle que soit la taille de l’entreprise, c’est toutefois la stabilité qui domine. Ce résultat est en ligne avec les prévisions de la chambre patronale des SSII et éditeurs, le Syntec Informatique : après un recul de 0,3 %, le marché des logiciels et services en France doit reprendre sa marche en avant en cette année (croissance de 1 % attendue).

Selon NetMediaEurope, près d’une organisation sur deux mise avant tout sur la réduction des coûts de maintenance et d’exploitation pour contenir son budget IT. Les organisations les plus importantes n’hésitent pas, également, à différer leurs investissements, tandis que les PME préfèrent miser sur la réduction de leur facture télécom et le recours à l’open source. Signalons que près d’un DSI sur cinq envisage également d’utiliser le BYOD (Bring Your Own Device) pour réduire ses dépenses. Une pratique qui gagne en importance, signale l’étude, qui précise que « la part des organisations concernées a doublé » par rapport à l’année dernière.

Pas vraiment d’effet XP

segments depense

Parmi les sous-segments de dépense, c’est l’applicatif qui bénéficiera le plus du léger desserrement des cordons de la bourse. « C’est surtout le cas des organisations de 100 à 500 employés pour lesquelles le solde est très positif entre les entreprises qui vont augmenter leurs dépenses et celles qui vont au contraire les réduire », expliquent les auteurs de l’étude. A l’inverse, les entreprises de plus de 500 employés devraient freiner leurs dépenses en infrastructures et en services. Dans les deux cas, la part des organisations qui ont le pied sur le frein est de 11 points supérieure à celle des entreprises qui vont investir davantage sur ces domaines. Selon l’étude, « la fin du support de Windows XP cette année a une influence limitée sur les investissements consacrés aux OS. Seules 5% des entreprises font de ce poste de dépenses celui qui progressera le plus en 2014 ».

Sécurité : une priorité pour tous

depenseIT prioritesGlobalement, les principaux postes de dépense en 2014 sont la sécurité, les solutions métiers et ERP suivis par le collaboratif et la virtualisation. Notons toutefois les différences très sensibles entre les deux segments que distingue l’étude. Les entreprises de moins de 500 salariés étant plus orientées vers le stockage et la sauvegarde ainsi que vers les solutions métiers (et ERP) ou encore la continuité d’activité. Tandis que les organisations plus importantes mettent davantage en avant des thèmes comme le décisionnel ou la virtualisation. De son côté, le secteur public montre un intérêt marqué pour les communications sur IP.

Quels que soient le secteur ou la taille d’entreprise considérée, c’est toutefois la sécurité qui s’impose comme la priorité n°1 pour tous. A noter le faible score obtenu par le Cloud, qui n’est répertorié parmi les 3 principaux postes de dépenses que par moins de 10 % des DSI interrogés. Le score du Big Data est, lui, encore plus faible.

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