Dépenses IT : coup d’arrêt pour les progiciels ?

Dépenses IT IDC progiciels

Les dernières prévisions à moyen terme d’IDC pour le marché mondial des applications d’entreprise sont moins favorables que celles émises à l’aube de la crise Covid.

Les applications d’entreprise, pas épargnées par la crise sanitaire ? Les prévisions d’IDC le suggèrent.

En décembre dernier, le cabinet américain avait livré une estimation de croissance annuelle moyenne des revenus sur ce secteur. Elle s’établissait à 8,1 % pour la période 2019-2023*.

Le voilà qui annonce désormais un taux réduit de plus de moitié : 3,4 % entre 2020 et 2024. Le marché atteindrait, à cette horizon, 265,7 milliards de dollars, dont 56,8 % issus du cloud public.

Les données pour l’année 2019 sont plus favorables. À 224,6 milliards de dollars, les revenus ont augmenté de 7,5 % par rapport à ceux de 2018. Ils sont issus à 40,3 % du cloud public (soit 90,5 milliards de dollars).

SAP arrive en tête au classement des éditeurs, avec 7,7 % du marché en valeur, soit environ 17,3 milliards de dollars. Suivent Oracle (11,5 milliards), Salesforce (11,2 milliards), Intuit (6,7 milliards) et Microsoft (4,7 milliards).

Licences logicielles : les limites structurelles

Les estimations d’IDC incluent cinq segments : ERP, CRM, ingénierie, supply chain et production. Elles englobent les revenus issus des services « structurellement indissociables » des licences (souvent le support ; généralement pas la formation, le conseil et l’intégration). Et ne tiennent compte, en revanche, que des versions « commerciales » (non personnalisées) des logiciels.
Ce périmètre représenterait un peu plus d’un tiers des dépenses mondiales dans le logiciel.
À en croire, en tout cas, les projections du même IDC : 590 milliards de dollars en 2020 (-2 % sur un an).

Les prévisions de Gartner sont plus mesurées, à 426 milliards de dollars (-6,9%). Elles contrastent avec la hausse de 11,5 % enregistrée  en 2019. Avec comme principaux leviers le CRM, la messagerie électronique et la gestion de projet. Son classement place Microsoft devant SAP, Salesforce et Oracle.

* Le taux de croissance annuel moyen s’élèverait à 16,2 % pour les solutions en cloud public et à 1,9 % pour les solutions sur site.

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