Déploiements de patchs : la solution P2P

Certains éditeurs anti-téléchargement, vont se faire des cheveux blancs…

De nos jours, le téléchargement de correctifs, et la procédure de mise à jour des applications sont un véritable calvaire. Pourtant, il existe une solution, le P2P ou plus exactement le BitTorrent…

Une université hollandaise, qui devait mettre à jour 6.500 PC avec près de 22 térabytes de données, vient d’utiliser un nouveau système afin d’accélérer le processus, rapporte le site des adorateurs de cette techno : TorrentFreaks.

Elle apporte ainsi, s’il le fallait encore, la preuve de l’efficacité et du potentiel de cette technologie de téléchargement décentralisé. Pour faire simple, elle redonne une légitimité à une technologie trop souvent résumée au piratage de la culture…

Conspué, critiqué, fermé, le P2P reste actif. Il a survécu à la croisade anti-téléchargement, et les amateurs du téléchargement licite et illicite, connaissent bien les avantages du BitTorrent qui permet de partager le téléchargement d’un fichier entre plusieurs postes.

À l’origine, le téléchargement décentralisé offert par BitTorrent représentait en plus l’avantage de démultiplier les sources de téléchargement et de rendre le travail d’investigations de la MPAA et de la RIAA quasi impossible. Autre avantage, le téléchargement est plus stable et rapide avec cette technologie multi-sources.

Il n’est donc pas si étonnant de voir une université utiliser cette technologie pour patcher ses 6.500 postes. Il faut dire que certains patch pèsent aujourd’hui plus de 3,5 GB, et qu’une simple bande passante est insuffisante.

Dans un monde traditionnel, c’est à dire client/serveur, gérer la diffusion de 22 TB sur des milliers de machines se fait au petit bonheur la chance. Pas avec BitTorrent.

À l’origine, l’université IT des Pays-Bas utilisait plus de 25 serveurs pour ces téléchargements. En utilisant le processus de BitTorrent, 20 serveurs ont été libérés de cette charge.

Le protocole « peer to peer » permet à deux machines de partager les correctifs. Une machine peut en patcher d’autres. C’est un peu, comme l’effet « téléphone arabe. »

Le serveur ne joue plus le rôle de distributeur, il est simplement là pour coordonner le partage des données et bien entendu envoyer les premiers patchs. Le P2P à la sauce Bit torrent permet d’utiliser la bande passante en fonction de son débit. Les liens réseau les plus rapides sont systématiquement utilisés.

En utilisant la technologie P2P, l’université a patché l’ensemble de ses machines en seulement quatre heures. Auparavant, l’administrateur du réseau aurait dû compter au moins quatre jours.

Précisons que ce réseau universitaire est bridé, il ne peut pas être utilisé pour le partage de fichiers protégés par le droit d’auteur.