Des pays de l’ex-URSS au secours de la Georgie cyber-attaquée

Alors que les troupes russes ont continué leurs manoeuvres malgré le cessez-le-feu et que les cyber-attaques ont cessé, des experts estoniens et polonais prêtent main forte à la Géorgie assiégée

Ce lundi 11 août, des observateurs avaient relevé que des sites du g ouvernement géorgien avaient été piratés par des ‘hackers’. Après enquête, tout laissait à penser qu’il s’agissait bien de cyber-pirates russes. Dès lors, de nombreux sites en « .ge » étaient encore indisponibles et sous le feu ennemi pendant et après les bombardements des villes géorgiennes. Les cibles principales ont été des sites officiels du gouvernement ainsi que des sites commerciaux ou encore des banques nationales.

Signe que la cyberguerre est désormais courante dans les conflits, les services géorgiens auraient donc été rendus aveugles pendant les bombardements russes de ce week-end.

Certains spécialistes n’hésitent plus à parler de « véritable tempête d’attaques informatiques en provenance de la Russie « , ces attaques seraient dans leur grande majorité de type ‘déni de service’ (DoS).

Un mode d’attaque qui n’est pas sans rappeler celui perpétré contre l ‘Estonie en 2007. L’Etat balte reconnu comme étant le plus connecté d’Europe (90 % des transactions bancaires sur la Toile) avait alors vu tous ses sites officiels tomber un par un sous les coups de boutoir d’attaques avec ‘botnets’.

Dès lors, deux experts estoniens du CERT (l’équipe de réponse informatique d’urgence) seraient attendus dans quelques heures sur le sol de Géorgie pour remettre en état les réseaux géorgiens. De même, la Pologne aurait loué de l’espace disponible pour faire circuler de nouvelles informations sur le site web du président de la Géorgie, Mikheïl Saakachvili.

Cette cyber-alliance plutôt originale en dit long sur l’état des relations entre voisins et surtout sur les velléités russes dans la région. Depuis l’émancipation des pays de l’ex-Union soviétique, Moscou cherche à garder un certain contrôle stratégique sur ses voisins et ex-Etats satellites. On comprend dès lorspourquoi certains pays de la région aspirent à intégrer l’Union Européenne… voire rejoindre l’OTAN – ce qui ne peut qu’attiser la vindicte du Kremlin.