Deux recherches sur Google consomment autant qu’une tasse de thé

Une formule un peu alambiquée d’un physicien d’Harvard. Mais elle a le don d’expliquer que les activités sur le Web consomment aussi de l’énergie… et polluent

Les scientifiques gratifient parfois la communauté de trouvailles des plus intéressantes. La position du professeur Alex Wissner-Gross, physicien de son état pour l’Université de Harvard, peut apparaître farfelue mais témoigne qu’aller sur Google revient à émettre 14 grammes d’émission de carbone. Le Timestémoigne alors qu’il s’agit quasiment de l’empreinte énergétique d’une bouilloire électrique portée à ébullition (soit 15 g).

Le quotidien britannique explique alors qu’avec « plus de 200 millions de recherches quotidiennes, la consommation électrique et les émissions de gaz à effet de serre provoquées par les ordinateurs constituent donc un vrai sujet d’inquiétude« .

Il faut alors savoir que techniquement, lorsqu’un internaute fait une recherche sur un moteur de recherche tel que Google, sa requête est dirigée vers plusieurs serveurs parfois à des milliers de kilomètres. Google envoie ensuite l’information de celui qui a produit la réponse la plus rapide. Une méthode bien trop consommatrice selon le chercheur.

D’autant qu’il existe certaines initiatives visant à réduire l’impact des recherches Google sur l’environnement. Des sociétés ou collectifs ont dès lors mis en place des moteurs de recherche (utilisant Google) avec une interface noire. Cette couleur a, en effet le don non seulement de moins consommer mais aussi d’économiser la plupart des écrans d’ordinateurs. Blackle.com ou noiroogle.fr en sont la traduction pour les tubes cathodiques ou junglekey.com pour tous les moniteurs. Innovantes et soucieuses de l’écologie mais des initiatives sur lesquelles le géant de Mountain View ne prend aucune part…

Dès lors, la problématique se pose de savoir s’il existe une véritable prise de conscience écologique des géants de l’Informatique basée sur l’impact des nouvelles technologies ? Une question à laquelle répond partiellement Nicholas Carr, auteur et spécialiste de ces questions. Il affirme que maintenir en vie un avatar sur Second life pendant un an consommerait autant d’énergie qu’un Brésilien moyen

Ces études continuent d’intéresser les scientifiques notamment depuis 2002 et le rapport des professeurs Roberson et Homan de Berkeley portant sur l ‘énergie consommée par les écrans d’ordinateurs personnels. Le monde de la Science amène alors ses observations. Autant d’idées qui pourraient pousser les géants à être plus  » green  » et devancer les appels de leurs utilisateurs.