Moins de langages, mais mieux maîtrisés ? Cette question sur les compétences des développeurs, on peut se la poser à la lecture des statistiques de CodinGame.
La plate-forme vient de publier les résultats de son enquête annuelle « Developer Survey ». Par rapport à l’édition 2020, l’échantillon est plus restreint. On passe de « plus de 21 000 » développeurs à « près de 15 000 ». Il présente toutefois une distribution similaire*, que ce soit sur la localisation des répondants, leur fonction, leur statut professionnel ou leur sexe (près de 90 % d’hommes).
Similitude, il y a aussi sur la formation. Environ 43 % des sondés disent avoir appris à coder à l’université ; 15 %, à l’école. Ces taux étaient les mêmes un an en amont. Idem – ou presque – pour la proportion d’autodidactes (33 %). CodinGame n’a pas mentionné, cette année, quels supports ces derniers privilégient. En 2020, les tutos écrits en ligne dominaient (65 % des répondants), suivi par les vidéos YouTube (61 %). La contribution aux projets open source arrivait en bonne position (26 %).
Le bien-être des développeurs occupait une part importante de l’enquête 2020. Quand on leur demandait dans quelle mesure ils appréciaient leur job, les intéressés donnaient une note moyenne de 7/10. Cette année, ils donnent la même, mais en réponse à une autre question : « Pensez-vous qu’il vous sera facile de changer d’emploi en 2021 ? ».
Cette relative confiance est accréditée en partie par les témoignages que CodinGame a recueillis en parallèle auprès de « plus de 300 » professionnels des RH. Ceux-ci sont, notamment, nombreux à recruter des développeurs sans formation initiale ou académique (24 % le font « régulièrement » ; 55 % « rarement »). Pour autant, trouver des candidats qualifiés apparaît comme leur principal défi (61 %). Loin devant la différenciation vis-à-vis des autres entreprises (25 %) et l’alignement avec les prérequis des managers opérationnels (24 %).
Leur priorité numéro un pour 2021 réside dans l’amélioration de l’expérience de recrutement. En la matière, la principale critique des développeurs concerne la réception d’offres non pertinentes (50 %). Suit le manque de feedback après les entretiens (48 %).
Quand on leur demande quel critère les développeurs jugent le plus important dans une entreprise, les RH surestiment le challenge technique et le salaire. À l’inverse, ils sous-estiment la formation continue, la culture d’entreprise et la flexibilité horaire. Les perceptions se rencontrent davantage sur la question du télétravail.
Qu’en est-il de la connaissance des langages de programmation ? JavaScript arrive, comme l’an dernier, en tête du classement. 64 % des développeurs déclarent le maîtriser (-1 point par rapport à 2020). Java (59 % ; -4 points) et Python (57 %, stable) restent ses dauphins. Ces pourcentages n’augmentent donc pas, mais s’alignent toujours plus ou moins sur les besoins des entreprises : 62 % recherchent des développeurs JavaScript, 59 % Java et 48 % Python.
De manière générale, le niveau de maîtrise baisse pour les langages où la demande est nettement supérieure à l’offre. Il en va ainsi de :
Au contraire, sur les langages en « pénurie de talents », le niveau de maîtrise n’augmente globalement pas. Exemples avec :
Même situation, mais avec de plus grands écarts, sur le volet des frameworks :
* Sondage effectué en ligne (réseaux sociaux, e-mailing, site de CodinGame) entre octobre et décembre 2020. La France est le principal pays représenté (25 % des développeurs, 51 % des RH).
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