Développeurs : pour qui la « grande démission » ?

La forte demande de compétences technologiques et la concurrence exacerbée entre employeurs renforcent les velléités de départ des développeurs.

L’inadéquation entre l’offre et la demande de compétences technologiques et la concurrence que se livrent les employeurs pour recruter et retenir les profils jugés les plus qualifiés renforcent l’envie de changement chez les développeurs.

C’est l’un des enseignements d’un rapport DigitalOcean. 2598 programmeurs et autres profils techniques dans le monde ont répondu à l’enquête menée en ligne d’avril à mai 2022.

42% des répondants prévoient de quitter leur emploi actuel, selon le rapport. Par ailleurs, 27% des développeurs qui disposent de plus d’un an de métier disent avoir changé d’employeur dans les mois qui ont précédé l’enquête.

Salaire ou facture ?

Les plus jeunes sont les plus susceptibles de changer d’emploi. Malgré tout, parmi les développeurs qui disposent de 15 années ou plus d’expérience professionnelle, « un sur cinq a également changé d’employeur l’an dernier », indiquent les auteurs du rapport.

Les profils les plus demandés dans le développement logiciel, la cybersécurité, le cloud et la data peuvent bénéficier d’une hausse de rémunération lors d’une transition, aux Etats-Unis notamment. En France, il n’y a pas de surenchère, sauf pour certains experts.

Justement, les développeurs quittent leur emploi en priorité pour obtenir ailleurs un salaire plus élevé (27%). La possibilité de travailler à distance (24%) et celle d’obtenir de meilleurs avantages (17%) sont d’autres motivations importantes.

Bénéficier d’un environnement de travail plus « inclusif » (9%), créer sa propre entreprise ou travailler pour son propre compte (8%) arrivent ensuite. Ils sont moins nombreux à déclarer vouloir consacrer plus de temps à des projets open source (5%).

(crédit photo © via pixabay)