Devenir riche en vendant du gratuit

Une question posée lors du forum « Paris, capitale du Libre ». Tout le joli monde de l’open source s’y était donné rendez-vous. Ambiance.

« Le système du ‘code source’ est le pire ‘business-model’ qui existe« , la phrase de l’un des intervenants du débat plante le décor. Il est possible de créer des sociétés viables et prospères en se basant sur le modèle du logiciel libre, en lettre capitales même.

Le monde du libre était réuni à Paris, ces 24 et 25 septembre, pour évoquer les alternatives, les évolutions et les mutations de l’univers open source. L’évènement était organisé par la Fnill, Fédération Nationale de l’industrie du Logiciel Libre, sorte de parrain qui représente sur le territoire les acteurs du développement des logiciels libres.

Avec des exemples comme MySQL, Jboss ou Red Hat, il s’est agi d’expliquer leur modèle de réussite pour encourager les vocation s. Il faut dire que certains des « hits » de l’open source se sont revendus par la suite plusieurs millions voire centaines de millions de dollars.

Dès lors, il s’agit pour les développeurs en herbe de trouver comment ils peuvent intéresser de futurs entrepreneurs. David Axmark, vice président de Sun et fondateur de MySqL, explique la marche à suivre :

« Le code en lui même n’est pas l’élément le plus coûteux mais les services et la maintenance connexes sont les points les plus importants à creuser ». Michel-Marie Maudet, dga de Linagora, société qui accompagne les professionnels dans leur projet d’industrialisation de solutions libres acquiesce : « Les choses ont bien évolué, dans le bon sens même. Mais les aspects les plus lents à évoluer sont les aspects juridiques« .

A ce jour, environ 60 licences sont officiellement reconnues par l’OSI (Open Source Initiative). Encore trop peu selon certains. Dès lors, c’est l’idée d ‘industrialiser le processus juridique des licences qui naît.

Presque un atelier d’idées que ce forum durant lequel les trophées des « Lutèces d’or » ont été remis en présence d’Eric Besson, secrétaire d’Etat chargé du développement de l’économie numérique. Des « figures » de l’année magnifiant le monde de l’open source ont ainsi été publiquement félicitées. Elue personnalité de l’année, Bdale Garbee, responsable de la stratégie open source chez HP, a été récompensé pour son travail de conseil auprès des responsables « technologistes » de la société américaine.

Un prix spécial a également été remis à l’April (Association pour la Promotion de l’Informatique Libre). Enfin le Grand prix du jury a été remis à la Région Ile-de-France. En tout, pas moins de 12 trophées auront été remis cette année. Histoire d’encourager toujours plus à adopter la voie de la liberté.