DevOps : quand l’agilité achoppe sur les bases de données

Les déploiements applicatifs des entreprises sont encore souvent freinés par des processus manuels de gestion de bases de données, selon un rapport.

Les bases de données jouent un rôle central dans un environnement logiciel. Mais les processus manuels de mises à jour de ces bases peuvent freiner les déploiements applicatifs agiles. C’est ce que montrent les résultats d’une enquête* menée auprès d’ingénieurs DevOps et d’architectes IT par Dimensional Research pour Datical.

80% des répondants considèrent que le déploiement de modifications de schémas de base de données prend plus de temps que de rectifier le propre code des applications.

Or, pour 57% des professionnels interrogés, toutes les mises à jour applicatives impliquent de modififier les bases de données correspondantes.

Par ailleurs, ces corrections de schémas doivent être retravaillées plusieurs fois (dans 9 cas sur 10) avant qu’elles ne soient prêtes pour un déploiement en production.

Ces étapes ne sont pas sans risque.

« Le processus de déploiement des modifications de schéma de base de données est très complexe et exigeant », ont déclaré les auteurs du rapport. « Il implique souvent de passer des heures, voire des jours, à réviser manuellement et à valider chaque changement. »

84% des organisations ont ainsi été confrontées à de sérieux problèmes de production l’an dernier du fait d’erreurs de modifications des bases de données. 88% ont eu besoin de plus d’une heure pour corriger des erreurs liées à ces changements et mises à jour.

Dans ce contexte, 92% peinent à accélérer la validation de changements apportés aux bases pour suivre le rythme des modifications de code source dans les logiciels.

Automatisation des processus

Comment mieux faire ? Pratiquement tous les répondants (92%) considèrent qu’une plus grande automatisation des déploiements de bases de données permet d’accélèrer l’ensemble du cycle de livraison des applications.

Or, l’obstacle le plus souvent cité pour assurer cette accélération est le manque en interne d’outils d’automatisation (50%). Les cycles longs de révision/approbation des changements opérés (49%) et un processus de déploiement jugé trop manuel (48%) suivent.

Malgré tout, 43% des équipes IT (contre 35% l’an dernier) disent déployer des applications et microservices à un rythme quotidien ou hebdomadaire.

*L’enquête (« 2019 State of Database Deployments in Application Delivery ») a été menée auprès de 307 DevOps et architectes IT. Tous en chargent d’applications critiques connectées aux bases de données de grandes entreprises.

(crédit photo © shutterstock)