DevSecOps : un déficit de communication freine les déploiements

Intégrer DevOps et sécurité est encore rarement une responsabilité partagée entre développeurs et équipes en charge des opérations informatiques.

Les décideurs informatiques souhaitent une plus grande intégration entre les équipes. Mais le déficit de communication entre développeurs, ingénieurs et chercheurs en sécurité freine la progression des processus DevSecOps en entreprise.

C’est le principal enseignement d’une enquête internationale commandée par Trend Micro et menée par Vanson Bourne. 1310 décideurs informatiques ont été interrogés.

Pour 74% des répondants, l’intégration des équipes en charge du développement, des opérations IT et de la cybersécurité a progressé l’an dernier. Néanmoins, 34% estiment que des silos rendent plus difficiles la diffusion d’une culture DevOps dans l’entreprise.

En outre, 89% des professionnels interrogés pensent que les équipes de développement et de sécurité informatique devraient se rapprocher davantage. 77% le pensent aussi pour le trio développement, opérations et sécurité IT.

Le manque de confiance entre développeurs et professionnels de la cybersécurité est bien connu. Les équipes DevOps peuvent trouver les processus de sécurité laborieux, freinant l’intégration et le déploiement continus (CI/CD) d’applications et microservices. Les équipes IT peuvent redouter que la sécurité ne soit sacrifiée au nom de l’innovation.

Comment mieux faire ?

Fixer des objectifs communs

Pour une majorité de responsables informatiques, il est nécessaire de favoriser une plus grande intégration entre les équipes (pour 61% du panel) et de se fixer des objectifs communs (58%). Il est également utile de partager des expériences d’apprentissage (50%).

Or, pour 78% des décideurs interrogés, leur organisation doit s’améliorer dans tous ces domaines. En outre, seul un tiers (33%) juge que le DevOps est une responsabilité partagée entre les équipes de développement de logiciels et les opérations informatiques.

Chacun tire la couverture à soi…

Dans ce contexte, près d’un répondant sur deux (46%) estime que la stratégie DevOps n’est que partiellement développée au sein de leur entreprise.

Mais « quel que soit l’état d’avancement DevOps d’une organisation, celle-ci peut s’appuyer sur des outils qui intègrent la sécurité dans le processus de développement », a souligné Steve Quane, vice-président exécutif sécurité réseau chez Trend Micro. L’enjeu consiste à automatiser les déploiements applicatifs sécurisés, tout en limitant les risques.

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