Didier Lejeune, SCC : « un accompagnement plus fort dans le Cloud et le Big Data »

Spécialiste des services informatiques d’infrastructure, SCC accélère la transformation de son modèle et recrute. Didier Lejeune, directeur général de SCC France, témoigne.

40 ans après sa création, la société européenne de services informatiques d’infrastructure SCC reste indépendante et accélère la transformation de son modèle d’affaires vers les services. Didier Lejeune, directeur général de SCC France, précise les ambitions stratégiques de l’entreprise.

Silicon.fr : Dans un marché atone, SCC parvient à tirer son épingle du jeu. Le secret de la réussite, c’est l’indépendance ?

Didier Lejeune : La réussite de l’entreprise s’explique par plusieurs facteurs. Tout d’abord, SCC possède une base de clientèle très fidèle. Sur le marché français, cette base regroupe à la fois des clients du CAC 40 et des ETI, en Île-de-France et dans l’ensemble des régions du pays, puisque nous sommes présents sur 23 sites. Notre base dans le secteur public est également importante (gouvernement, administrations locales, établissements des secteurs social, santé, éducation…).

SCC s’appuie aussi sur la richesse de son offre et de ses métiers, de la conception de solutions hétérogènes à la mise en œuvre et au maintien opérationnel d’infrastructures ‘on premise’ chez les clients ou hébergés dans nos centres. Proposer des solutions ‘end to end’ en propre nous donne une position absolument originale sur le marché. Nous tirons également profit de nos partenariats technologiques et historiques avec les constructeurs et les éditeurs du marché. Et nous investissons dans le capital humain et les compétences. Ainsi, nos experts sont certifiés à la fois en avant-vente et en production. Une « Sale Academy » est dédiée à la formation de nos équipes commerciales. Pour motiver nos collaborateurs, la culture de la performance est un axe que nous développons.

J’ajoute que SCC est à la fois une société internationale et familiale. Nous pouvons donc préparer nos marchés de demain sans avoir à fournir des résultats à court terme, comme sont obligés de le faire les sociétés cotées en bourse. Par ailleurs, nous disposons de centres de compétences internationaux sur des marchés parfois plus avancés que le marché français (le marché anglais, par exemple). Et nous gérons un centre de services international multilingue en propre en Roumanie de plus de 800 personnes. La structure financière extrêmement solide de SCC est un autre atout.

Comment évolue le marché des services informatiques d’infrastructure en France ?

D.L. : Aujourd’hui, nos clients font face à des enjeux qui nécessitent une informatique beaucoup plus agile répondant aux nouveaux besoins métiers et aux attentes de nouvelles générations qui ont une utilisation avancée des technologies. Dans ce contexte, les besoins d’accompagnement sont de plus en plus forts, et ce dans différents domaines tels que le nouvel environnement du poste de travail, le Cloud privé / Cloud hybride ou encore les solutions Big Data, la mobilité et la sécurité.

Par ailleurs, nous avons identifié, dans le cadre d’une étude menée par le cabinet Deloitte, 8 domaines de croissance autour des services d’infrastructures, à savoir : l’environnement utilisateur, le print, le software & software asset management, l’infrastructure d’entreprise, les réseaux et la sécurité, l’infogérance et le maintenance, les data center services et le Cloud, et, enfin, l’assistance technique. Ces domaines ont été formalisés dans un business plan qui s’étale jusqu’en 2017.

SCC envisage de construire de nouveaux datacenters et n’exclut pas de nouvelles acquisitions. Pouvez-vous préciser vos intentions ?

D.L. : En Angleterre, SCC construit de nouveaux datacenters et acquiert des sociétés dans ce domaine (dont SSE à Hampshire l’an dernier). Plus de 50 millions de livres sont investis dans ce domaine en 2015. En France, nous avons adopté une stratégie d’acquisition d’entreprises dans les secteurs des data center services et du Cloud. Plusieurs dossiers sont à l’étude actuellement.

Qu’en est-il des recrutements à venir chez SCC ?

D.L. : SCC a structuré son top management en 2015 en recrutant, notamment, une nouvelle directrice commerciale des comptes privés Île-de-France et régions, Sylvie Depardon (anciennement chez Steria), un directeur des services venant de chez BT, Thierry Irvoas, ainsi qu’un nouveau directeur de l’avant-vente et de l’offre, Michel Ferrand (ex-Sogeti). D’autres talents (ingénieurs avant-vente et de production, responsables opérationnels de comptes…) ont été recrutés pour faire face à la croissance de notre activité ‘new business service’ (+35 % l’an passé).

Actuellement, nous recherchons des chefs de projets, des ingénieurs systèmes, des DBA (ou administrateurs de bases de données) et des experts pour renforcer notre activité d’assistance technique également en croissance forte.

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