Difficiles premiers pas pour Gemalto?

Les résultats du géant de la carte à puce et de la sécurité sont en forte
baisse

Encore une fusion qui commence mal. Après les premiers résultats difficiles du nouveau Alcatel-Lucent, Gemalto, issu du rapprochement entre Gemplus et Axalto connaît lui aussi une première année très médiocre.

Le leader de la carte à puce et de la sécurité affiche un résultat net de 1,6 million d’euros en 2006, contre 135,7 millions d’euros en 2005. Le résultat d’exploitation a pour sa part reculé de 52,8% à 59,9 millions d’euros en 2006 , après s’être établi à 127 millions d’euros l’année précédente.

Le résultat est impacté par une charge d’impôts de 65,7 millions d’euros, dont 47,5 millions liés à la révision de la valeur d’actifs d’impôts différés dans certains pays.

La marge brute a mieux résisté, avec une baisse de 11,4% à 503 millions d’euros, sur la base d’un chiffre d’affaires de 1,698 milliard d’euros, en léger repli de 1,5%.

Les synergies attendues du rapprochement se matérialisent progressivement, explique le groupe. Mais elles ne suffiront pas à compenser les effets négatifs sur la marge d’exploitation de la forte baisse des prix de vente enregistrée ces douze derniers mois.

« 2006 aura été l’exercice fondateur de Gemalto: nous avons mené notre fusion à bien et établi les bases de notre positionnement en sécurité numérique « , explique Olivier Piou, directeur général du groupe. Gemalto reste néanmoins déterminé à atteindre son objectif d’une marge d’exploitation supérieure à 10% en 2009.

Par activités, le pôle téléphonie mobile affiche un résultat d’exploitation en recul de 47,2% à 77,6 millions d’euros en 2006, sous le coup de la baisse de 31% du prix moyen de vente des cartes SIM à taux de change constants.

Dans les transactions sécurisées (services financiers et télévision à péage), Gemalto a accusé en 2006 une perte opérationnelle de 10,4 millions d’euros au lieu d’un résultat de deux millions en 2005. L’exercice a été marqué par la migration en cours d’Europay, MasterCard et Visa de toutes leurs cartes bancaires vers les cartes à puces (norme EMV).

Dans le pôle identité et sécurité (passeports, cartes sans contact), le groupe a réduit sa perte à 5,9 millions d’euros contre 19,0 millions un an plus tôt.