Données perdues : Deutsche Telekom répare ses erreurs. Vraiment ?

La firme teutonne explique avoir sécurisé ses données confidentielles. Une annonce après une perte record d’informations sur ses clients et l’accessibilité « par erreur » des données bancaires de ses 30 millions d’abonnés…

Deutsche Telekom semble avoir fait amende honorable. Ou tout du moins la firme joue profil bas en expliquant à la presse qu’elle a désormais (sic) sécurisé les données personnelles et bancaires de sa base de clients estimée à 30 millions de personnes.

L’opérateur historique des télécoms allemand fait donc son mea culpa après avoir reconnu dans les colonnes de l’hebdomadaire Der Spiegelavoir rendu accessible sur Internet de telles informations. Selon le journal, ces données confidentielles étaient alors accessibles et facilement manipulables.

Du coup, dès ce week-end un porte parole du géant allemand avouait vouloir « adopter une nouvelle politique en matière de communication« . Ou comment croire sur parole le n°1 des Telecom allemand. Un autre porte-parole expliquait pourtant déjà il y a deux ans que « la sécurité entourant l’archivage des données des listes de clients avait été renforcée« . Raté !

Pourtant il y a une semaine, la filiale mobile de Deutsche Telekom, T-Mobile, reconnaissait que 17 millions de données confidentielles de ses clients avaient été volées en 2006 et qu’une enquête judiciaire était en cours. Sécurité défaillante certes mais aussi communication déplorable pour un géant qui ne montre visiblement pas le bon exemple en matière de politique de sécurisation des données.

Le groupe allemand n’en est, pour sa part, plus à un scandale près. En mai dernier, il essuyait une tempête médiatique provoquée par la révélation d’un scandale d’écoute des cadres. L’opérateur cherchait à savoir d’où provenaient certaines informations fournies à la presse.

Des révélations qui s’ajoutent à un contexte de dénonciation du « vol » et de « surveillance » de données personnelles outre-Rhin. Une poudrière en plein débat autour d’un projet de loi de lutte antiterroriste comprenant une clause de « cybersurveillance ».

Ces failles patentes de sécurité de la part d’un géant européen a donc au moins le mérite de faire naître une contestation. Tout du moins en Allemagne…