Données privées : Facebook attaque Rankwave en justice

Rankwave, société sud-coréenne, aurait utilisé les données personnelles des utilisateurs de Facebook sans leur consentement.

C’est via un communiqué que Facebook a annoncé qu’il avait saisi un tribunal californien pour annoncer qu’il avait « déjà suspendu des applications et des comptes associés à Rankwave. 

Par ailleurs, la plainte demande au tribunal de faire respecter les conditions de coopération de base que Rankwave avait acceptées en échange de la possibilité d’utiliser ses applications sur la plate-forme. »

Rankwave, un « autre » Cambridge Analytica

En clair, le réseau social demande à cette société de respecter le contrat que les éditeurs d’application passent avec Facebook dans le cadre de la collecte des informations privées des utilisateurs et leur exploitation.

Dans le cas précis, il s'agit d'une affaire semblable à Cambridge Analytica puisque Rankwave est soupçonné d'avoir utilisé ces données confidentielles à des fins publicitaires et de marketing.

"En intentant une action en justice, nous envoyons un message aux développeurs pour leur faire savoir que Facebook tient vraiment à appliquer nos règles, en exigeant notamment que les développeurs coopèrent avec nous au cours d'une enquête" poursuit Facebook dans son communiqué.

Plus d'un an après le scandale de l'exploitation des données de 87 millions d’utilisateurs, sans leur consentement, par Cambridge Analytica ; Facebook passe à l'offensive judiciaire face à ses partenaires commerciaux indélicats. 

Facebook a réduit l’utilisation de ses API

Auparavant le réseau social s'était contenté de mettre des restrictions sur l’utilisation de ses API. Les développeurs externes ne sont ainsi plus en mesure d’accéder aux données collectées via les événements, les groupes et les pages Facebook.  

A titre d’exemple, Facebook indique ne plus permettre aux développeurs d’utiliser son API Events pour accéder à la liste des invités ou aux pages d’événements. De même, l’accès aux données via Facebook Login, un outil pour les développeurs de logiciels qui permet aux utilisateurs de leurs applications d’utiliser les informations d’identification Facebook pour accéder à leurs produits, est désormais limité.

En tout, Facebook avait annoncé 9 changements relatifs au partage des données. Facebook a également mis à jour ses conditions d’utilisation. Une première depuis 2015.