Digital Workplace : pourquoi le Mac marque des points

Rosetta Apple
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Apple marque des points dans les parcs d’entreprises. Jamais le Mac n’a été un choix aussi séduisant depuis la sortie des modèles équipés de puces Apple Silicon M1. Ses atouts : le développement du SaaS et un TCO bien plus favorable que les PC.

ll est bien loin l’époque où seuls quelques créatifs et VIP pouvaient disposer de Mac dans une entreprise. Le basculement d’IBM, il y a quelques années a été un signal fort en ce sens. Et Apple a pleinement profité de l’accroissement des budgets device des entreprises lors de la pandémie pour marquer des points.

Selon IDC, en 2021, les terminaux macOS ont représenté 23 % du marché Entreprise américain et 49 % des smartphones et tablettes pour les professionnels. Fort de stocks de matières premières et de composants électroniques, Apple a pu livrer massivement ses clients, tandis que les livraisons de Chromebook se sont effondrées une fois les stocks vidés.

Pourquoi la plateforme Mac est-elle devenue mainstream ?

Les start-up sont bien souvent équipées à 100 % de Mac, comme c’est le cas de SpaceX, mais on a vu des entreprises beaucoup plus traditionnelles migrer vers le Mac, telle la chaîne immobilière Foncia ou même les secteurs bancaires et de l’assurance.

Apple surfe sur la consumérisation de l’IT et les entreprises qui proposent le CYOD (Choose Your Own Device) voient de nombreux collaborateurs opter pour les Mac. Illustration de cet engouement, la percée des machines dotées des puces Apple Silicon M1, comme en témoigne Matthieu Castel, Systems Engineer chez Jamf Software : « Les utilisateurs sont en attente de nouvelles technologies apportées par Apple, c’est notamment le cas des nouveaux Mac disposant de la puce M1. En l’espace d’un an, nous avons vu enrôler par nos clients un million de Mac M1 sur notre plateforme. C’est colossal ! »

La disponibilité d’applications métiers n’existant que sous Windows, longtemps un des points bloquant le déploiement du Mac dans les entreprises disparaît peu à peu : de plus en plus de ces applications sont désormais éditées en SaaS et accessibles via un simple navigateur Web. Le VDI se révèle aujourd’hui la solution la plus efficace pour accéder aux applications « legacy ».

Un coût d’achat important, mais un TCO imbattable

Pour autant, une utilisation de type « client léger » justifie-t-elle l’investissement dans des Mac qui restent toujours aussi coûteux à l’achat ? La question reste posée : « Sur catalogue, le prix du Mac est supérieur à celui d’un Chromebook ou d’un PC Windows, c’est vrai », explique Matthieu Castel.

« Si on y ajoute le coût de sa gestion, de son support, des tickets incidents et également la valeur résiduelle en fin de cycle de vie, le Mac est beaucoup plus intéressant économiquement pour les DSI. Le M1, qui offre actuellement une puissance démesurée par rapport à son coût d’achat, fait clairement pencher l’équation économique en faveur du Mac. »

Les derniers chiffres publiés par IBM font état d’une économie de 535 $ par poste sur quatre ans, soit bien mieux que le TCO espéré à l’origine qui estimait cette économie à 270 $ ! (Crédit photo : JAMF)

Sur le plan du déploiement et de la gestion de parc, la plateforme Apple dispose du déploiement automatisé à grande échelle, l’équivalent de l’Autopilot ou du Endpoint Manager de Windows 10/11 depuis 2010.

Yoann Gini, expert des technologies Apple et CEO d’Abelionni, société de conseils numériques souligne : « L’approche Apple est extrêmement mature et on estime qu’il faut un IT pour administrer un parc de 15 000 Mac, des ratios qui sont constatés chez IBM, SAP, Cisco, Airbnb. Le ratio est de un à quelques centaines pour des postes Windows, parfois de un à 50… »

Une plateforme certes fermée, mais aussi plus sûre

Paradoxalement, un autre atout en faveur d’Apple réside dans son absence du marché des solutions cloud d’entreprise, contrairement à Microsoft et Google : « Apple n’a pas de cloud entreprise : il est possible de déployer et utiliser des Mac sans nécessairement se connecter à un cloud, poursuit Yoann Gini. C’est une liberté très appréciée de nos clients qui équipent leurs centres de R&D et souhaitent rester sur du cloud privé tout en offrant des capacités de travail en mobilité à leurs collaborateurs. »

En outre, le Mac est beaucoup moins fréquemment visé par les attaquants que les PC Windows. L’expert estime que l’aspect cybersécurité est un atout particulièrement en faveur pour Apple, en particulier pour les plateformes Apple Silicon : « Qu’il s’agisse des Mac de la série M1, les iPhone et les iPad, ces terminaux ont une chaîne de confiance très sécurisée entre le démarrage et le lancement du système.

Même si on compare les systèmes Windows disposant du TPM, le PC n’a pas ce même niveau d’intégration. » La plateforme a la réputation d’être très fermée, mais à l’heure où le risque cyber explose, les DSI ne peuvent voir que d’un bon œil l’engouement des collaborateurs pour les Mac de nouvelle génération. Reste à convaincre leur DAF que les promesses de TCO de la marque à la pomme seront tenues !