Dossier BI : un marché de 1,71 milliard d’euros

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Etat des lieux de la BI (Business Intelligence) en France,

La BI française croît de 14 % en 2007

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Page 1 ? Sommaire

Page 3 : La BI dans l’entreprise et les niveaux de maturité

Page 4 : La Business Intelligence, pour qui ? Pour quoi faire ?

Page 5 : Plus de BI pour les finances et pour plus d’utilisateurs

Page 6 : Un marché immature en pleine évolution

Page 7 : Plus quatre milliards de dollars pour le CPM !

Page 8 : Quels autres leviers et secteurs économiques promettent le plus ?

Page 9 : Le mid-market réclame aussi une BI évoluée

Page 10 : Et si la BI finissait par se diluer dans les progiciels?

La vente de licences reste élevée, dopée par la démocratisation de la BI et sa présence sur les diverses fonctions de l’entreprise. Le Top 5 des acteurs 2006 ne risque-t-il pas d’être chamboulé, en pleine vague de consolidation ?

La forte concentration du marché de la Business Intelligence dépasse l’intérêt des seuls acteurs spécialisés comme Business Objects ou Cognos, et ouvre également l’appétit de sociétés comme SAP ou Oracle, qui y investissent des millions d’euros. Et pour cause !

Plus de 1,5 milliard d’euros en 2006

Comme le montre l’étude intitulée ‘Business Intelligence 2007’, publiée par Pierre Audoin Consultants (PAC) l’été dernier, le secteur enregistre toujours une forte croissance et le cabinet d’étude estime même que le marché global devrait atteindre 1,71 milliard d’euros en 2007.

En France, on constate sur le terrain la multiplication des projets décisionnels, et plus seulement sur les départements commerciaux, CRM et autres, mais aussi dans des services aussi divers que les finances et la comptabilité, l’administration de systèmes ou encore les ressources humaines, pour n’en citer que quelques-uns. Au final, une bonne partie les budgets informatiques sont donc consacrés à la BI.

Ce que confirme Priscilla Stanley, analyste chez PAC, en affirmant que « la montée en valeur des projets de Business Intelligence se traduit par une croissance globale dépassant les 15 % (dépense logiciels et services) en 2006 pour atteindre 1,5 milliard d’euros ». Cette croissance exceptionnelle, estimée à 14 % pour 2007, devrait toutefois connaître un léger ralentissement dès 2008. « Pour autant, le marché devrait peser près de 2 milliards d’euros à l’horizon 2009-2010, avec une croissance moyenne par année dépassant les 11 %« , assure malgré tout Priscilla Stanley.

L’intégration et les licences, principaux leviers économiques

En examinant la répartition du chiffre d’affaires de la BI, on constate que les licences et la maintenance représentent encore 34 % des revenus. La démocratisation de ces solutions dans l’entreprise explique en partie le phénomène avec la répercussion sur les filiales mineures, jusqu’alors non équipées, afin de mieux consolider. Bien entendu, la généralisation du décisionnel dans les diverses activités et dans tous les départements de l’entreprise contribue à ce bon résultat. Des ventes qui compensent le ralentissement mécanique de la vente de plates-formes BI déjà bien déployées.

Certes, les outils sont plus simples à utiliser et s’intègrent aux suites bureautiques et aux navigateurs Web. Néanmoins, un des leviers les plus importants est la simplification de l’intégration et de la communication interapplicative permise par les architectures SOA et les services Web désormais présents dans la quasi-totalité des solutions.

D’ailleurs, l’intégration représente la part de marché la plus importante à 47 %. Un score assez logique. En effet, comment prendre de bonnes décisions sans être relié directement aux données opérationnelles les plus sûres et les plus récentes ? A ce propos, les rachats comme les projets portent de plus en plus sur la gestion de la performance, évolution ultime du décisionnel, comme nous le verrons plus loin dans ce dossier.

Enfin, Priscilla Stanley ajoute que « les évolutions réglementaires continuent de soutenir une partie de la croissance, notamment avec IFRS, la LOLF ou la T2A. Et, d’un point de vue service, la TMA décisionnelle devient en 2006 l’activité la plus dynamique sur le marché de la BI, offrant de belles perspectives de croissance aux acteurs décisionnels. »

Un Top 5 très provisoire

Sur le marché français, cinq acteurs s’octroient plus de la moitié du marché décisionnel (53 %). En 2006, Business Objects (BO) et SAS partagent la tête du classement avec 13 % de part de marché. Le rachat de Cartesis et son intégration à l’offre existante permettront-ils à BO de continuer à cohabiter en tête du classement ?

Hyperion, toujours très actif sur le marché français, occupe le troisième rang à 10 %. En rachetant cet acteur dynamique, Oracle pourrait bien accélérer ses propres ventes et occuper une place de choix dans ce classement dès 2007. Ou alors, subira-t-il l’effet l’inverse ? Microsoft se porte déjà bien aux côtés de Cognos avec 7 %. Le lancement de sa gamme PerformancePoint Server 2007 jouera-t-il en sa faveur, avec son image (erronée, mais persistante) de fournisseur PME/PMI, dans un milieu où les grands comptes font fortement bouger le marché ?

Enfin, Cognos vient tout juste de racheter Applix, le spécialiste du CPM (Corporate Performance Management), pour enrichir son offre de gestion de la performance financière. Ce qui en fait un acteur de choix pour répondre à cette forte tendance des nouveaux projets BI.

La consolidation plus ou moins aboutie et réussie de ces rachats conduira peut-être certains de ces acteurs vers l’indigestion. Rendez-vous en 2008 !