Dossier ERP: le bonheur est-il vraiment dans l’ERP ?

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Dossier ERP, pour tous ceux qui souhaitent faire le point sur le marché des progiciels de gestion – ses offres, son évolution, ses grands acteurs, des grands comptes aux PME – et profiter du retour d’expérience de clients

Microsoft et l’ASP surgissent de l’ombre

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Avec Dynamics NAV et AX, le géant de Redmond entre en force sur le mid-market, et joue la convergence technologique auprès des intégrateurs. SAP tente l’ASP pour éviter les réseaux. Réactions de nos deux éditeurs en place

Très présente auprès de tous les revendeurs, intégrateurs, et sociétés de services, la firme de Bill Gates peut rapidement activer ses réseaux, et mettre en avant la cohérence technologique avec ses autres solutions : la plate-forme .net, Sharepoint, ses formats bureautiques, etc.

L’ombre de Microsoft à l’horizon

Le nom est lâché : Microsoft. Le géant commercial, avec ses systèmes d’exploitation et ses réseaux de revendeurs très actifs. Celui qui finit très souvent par pénétrer un marché en quelques années, et à en devenir un des incontournables.

« Les analystes aiment bien Microsoft et soulignent sa croissance sur l’ERP. Il est plus facile de croître au démarrage?« , ironise Pierre Dianteill. « Le problème de Microsoft ? Ils enregistrent des références avec Navision, mais poussent plus Axapta. Le premier affiche pourtant plus de 1000 références, contre 100 pour le second. Microsoft positionne Dynamics AX sur le haut du mid-market face à Oracle ou SAP. Pourtant, il ne dispose pas vraiment de réseau sur ce segment. Il est vrai qu’il nous concurrence sur les grosses PME multisites, mais il nécessite un paramétrage important par rapport à nos produits. Quant à Navision, nous le croisons régulièrement via des intégrateurs rôdés sur le produits. »

Il est vrai que les réseaux d’intégrateurs demeurent l’obstacle le plus complexe pour pénétrer le segment des PME/PMI. « Difficile pour un intégrateur de jouer le multicarte. Devant choisir entre de multiples éditeurs d’ERP, les SSII régionales adoptent une solution lorsqu’elles sentent que l’éditeur déploie une réelle politique de partenariat et de suivi. L’ERP est un sujet sérieux. En effet, ces intégrateurs doivent investir dans une technologie sur le long terme, et leurs choix engagent également leurs clients. Ils préfèrent la simplicité des solutions conçues pour le mid-market aux technologies complexes issues des solutions pour les grandes entreprises dotées d’équipes informatiques« , lance Christophe Letellier.

L’ASP fait toujours débat

Pour sa part, SAP vient de lancer son offre Business ByDesign pour adresser les entreprises de 100 à 500 salariés, et combler le ‘trou’ dans sa gamme. Afin de réussir son pari, l’éditeur allemand mise sur l’ASP avec une solution en ligne très paramétrée, ne nécessitant aucune intervention de prestataires pour une utilisation standard.

Il n’est pas le premier à miser sur l’ASP sur le segment de l’ERP. Entre autres, Cegid le fait déjà, comme l?illustre par un exemple Pierre Dianteill : « Dans la mode et la distribution, la demande consiste à gérer toute la chaîne depuis la production des vêtements jusqu’aux points de vente, avec une solution intégrée et cohérente. La rupture technologique a transformé l’informatique centralisée connectée directement aux magasins géographiquement dispersés en une architecture reposant sur des clients riches connectés via Internet. Désormais le magasin travaille désormais en temps réel sur le système d’information du siège et peut y suivre son activité. »

« Nous proposons une solution complète d’hébergement on-demand entre les magasins et le système d’information. Outre l’infrastructure très sécurisée (haute disponibilité, etc.), notre solution Cegid on-demand permet aux points de vente de travailler en mode déconnecté, puis prend automatiquement en charge la synchronisation des données après rétablissement du SI suite à une panne par ex emple. Une offre adoptée par des PME/PMI qui disposent de peu d’informaticiens, voire d’aucun. Pour s’assurer d’une prestation sans dépendance, l’entreprise devra réclamer des engagements contractuels et mesurés de niveaux de qualité de service, et exiger une réversibilité (modalités par écrit) vers sa solution interne d’ERP ou autre, avec le même client riche. »

Du côté de Sage, Christophe Letellier constate, un brin amusé : « Dès qu’on ne sait plus comment adresser un segment, on lance de l’ASP. Aujourd’hui, et depuis dix ans, on constate que l’ASP représente moins de 1 % du marché. Par ailleurs, la demande persiste et croît toujours pour l’achat ou la location de solutions ERP. D’ailleurs, nous proposons une approche hybride basée sur Sage 100, avec GFI/Infogène. Destinée aux TPE de 5 à 100 salariés, cette offre est mise en ?uvre en 15 à 20 jours. »

Affaires à suivre?