Dossier spécial VoIP/ToIP : le tour de la question

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Migration, technologies, avantages et limites, études de cas, idées reçues : Silicon.fr fait le tour des communications IP en 17 articles

Dix bonnes raisons de passer à la VOIP (1ère partie)

Les cinq premières raisons concernent directement l’infrastructure informatique de l’entreprise et sa gestion, ainsi que le système d’information recevant cette nouvelle application.

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1/ Mutualisation et réduction des coûts

Assez logiquement, la mutualisation des réseaux est la forte évolution incontournable. Elle incarne aussi l’une des premières raisons pour migrer vers la TOIP, avec des économies réelles et tangibles. La gratuité des communications internes peut exercer un effet de levier important, à l’heure du travail en mode projet avec des expertises géographiquement dispersées. « Chez Avaya, nous appelons cela le ROI “hard-euro”, qui regroupe les économies réalisées sur l’infrastructure, les équipes, les communications », avance Gilles Cordesse. Néanmoins, Michel Dudet prévient : « Il convient de prévoir des coûts de mise à niveau et de l’investissement sur les équipements, qui peuvent sinon pénaliser le ROI. Toutefois, cela vaut pour toute application informatique. »Aussi, Pierre Ardichvili met en avant un des chevaux de bataille de Cisco, la réduction du coût de possession, « avec un seul réseau à gérer, un seul contrôleur d’appels centralisé qui traduit la fin de l’hétérogénéité des équipements téléphoniques et une seule prise IP par utilisateur possible (avec relais sur l’ordinateur) ».

2/ Économie d‘échelle et retour sur investissement

Devenu global, le réseau bénéficie pour la téléphonie comme pour toute application –avec cela va de soi les mesures nécessaires à la qualité de service– de la possibilité de partager des équipements, même entre sites distants. Mieux encore, l’architecture permet de créer des redondances pour assurer la continuité de service à moindre coût. « Aujourd’hui, une configuration courante : 50 sites, 50 PABX IP et une liaison spécialisée redondante sur les deux plus gros sites. Le calcul est vite fait. 200 équipements sur 200 sites doivent être mis à jour tous les dix ou douze ans, et l’hétérogénéité génère des coûts plus importants en maintenance comme en évolution. Avec IP, il devient possible de mutualiser les coûts téléphonie-Lan-Wan et de créer un environnement global où une même application profite à tous ; une meilleure rentabilité, avec un ROI sur deux à trois ans en moyenne. Une infrastructure centralisée et mutualisée voix/données et une rationalisation des compétences contribuent à ce résultat. Sur une entreprise multisite, un seul PABX peut être utilisé globalement, avec une seule maintenance, un seul contrat, des mises à jour sur un seul équipement… et des compétences commune »,précise Pierre-Antoine Thiébaut.

3/ Simplification de la téléphonie

La simplification de la gestion et du suivi sur les réseaux est un argument de poids en faveur de la TOIP. «Un argument qui vaut autant pour les PME que pour les grandes entreprises. Outre le paramétrage simplifié via des écrans Web, les clients apprécient fortement le “move & change” autorisant le simple branchement sur une prise du Lan avec saisie d’un identifiant pour récupérer tout son environnement de travail, même sur des sites différents. La centralisation de la téléphonie en un seul point amène aussi plus de souplesse et limite les déplacements. Des arguments également importants pour les PME/PMI, car ils facilitent l’accompagnement de leur croissance : déménagement, nouveaux sites, fusion/acquisition… par un adressage unifié et cohérent », souligne Michel Dudet. « La convergence fixe-mobile permet aussi de gérer de façon centralisée la téléphonie d’entreprise et de déployer des règles d’utilisation en lien avec les politiques internes (organisation, sécurité, etc.) », complète Alexandre Wauquiez. « Par ailleurs, le DECTt fonctionne déjà bien avec la VOIP, et il faudra suivre avec intérêt les grands progrès du WiFi, et l’intégration en cours avec la fibre optique et le Wimax », prévient Patrice Giami.

4/ Économies sur les communications

« Les offres VOIP, Centrex IP, mais pas seulement, incluent de plus en plus des abonnements tout inclus avec les communications forfaitaires ou à des prix très compétitifs, y compris vers l’international ou les mobiles. Des spécificités qui favorisent la maîtrise des dépenses »,affirme Patrice Giami. Ce à quoi Michel Dudet [défendant le terrain des opérateurs traditionnels ?] rétorque : « Des économies sur le trafic ? Les entreprises se voient aujourd’hui proposer des conditions tarifaires similaires en téléphonie classique ! » Toutefois, Pierre Ardichvili confirme que « les économies en télécommunications en VOIP, via la réduction des factures, restent l’argument de poids ».

5/ L’intégration de la téléphonie aux applications métier

« Les équipes techniques restent souvent trop focalisées sur les coûts et les prix à court terme, alors que les utilisateurs, les dirigeants et les DAF sont aussi très intéressés par la valeur apportée sur le moyen et long terme ! Ce que l’on retrouve avec le ROI “soft-euro” : une meilleure gestion de la relation client, une meilleure productivité, plus de flexibilité, une centralisation des boîtes vocales… Des gains évidents, bien que difficiles à mesurer. Pour les comités de direction des entreprises, l’effet de levier tient dans l’amélioration de l’activité via l’intégration de la téléphonie aux applications métier (sur un à deux ans) », insiste Gilles Cordesse. Un argument que reprend à la volée Michel Dudet : « Le couplage téléphonie et informatique est largement facilité avec la VOIP. Devenue une application, la téléphonie (et plus largement les télécommunications) s’intègre naturellement avec les applications métier. »Pour Pierre Ardichvili, la VOIP incarne même « une transformation réelle et radicale du métier du client en apportant l’agilité, un CRM et un SCM dignes de ce nom, des serveurs de présence, etc. ».