DoubleClick à vendre ? A la recherche de solutions alternatives

Pionnier de la publicité et du marketing sur Internet, DoubleClick n’a pas su profiter de la nouvelle vague qui fait la fortune de Yahoo! ou de Google. Le groupe recherche des solutions alternatives, et pourquoi pas la vente ?

DoubleClick a-t-il raté le coche de la reprise des valeurs Internet ? Là où Yahoo! ou Google profitent du retour de la publicité en ligne pour aligner des trimestres exceptionnels et performer en Bource, le titre DoubleClick a perdu en six mois près de la moitié de sa valeur, passant de 12,81 dollars en avril à 7,12 dollars fin septembre.

Paradoxe du Nasdaq, la Bourse électronique de Wall Street, la publication de résultats en hausse au troisième trimestre, avec des revenus en progression de 8% à 81 millions de dollars, n’a pas rassuré le marché ! En fait, là ou la concurrence tire profit de la publicité, c’est dans les acquisitions que DoubleClick a trouvé les ressources pour enregistrer une progression de son chiffre d’affaires, et non dans ses activités organiques. Fournisseur de solutions marketing en ligne ? publicité, outils de recherche, e-mail, affiliation et bases de données ? DoubleClick a laissé s’échapper le marché des liens sponsorisés au profit de Overture (filiale de Yahoo!) et de Google avec ses AdWords. Erreur impardonnable pour les investisseurs, qui le lui font payer cher ! Dans ces conditions, et plus que de relancer son ‘business’ avec ses moyens internes, DoubleClick doit retrouver la confiance de son actionnariat. Mission délicate, que le groupe a confiée à la banque d’affaires Lazard Frères & Co. La nouvelle a créé la surprise ! Même si les résultats du groupe ne resistent pas à l’analyse, DoubleClick ne figurait pas sur la liste des OPAbles potentiels. A moins qu’il ne s’agisse d’un bluff mené à l’international, une campagne publicitaire décalée dont DoubleClick a parfois le secret ? Lazard Frères se voit donc chargé d’explorer les solutions alternatives, et de proposer des solutions stratégiques pour le développement de DoubleClick. Augmentation de capital, rachat d’actions, création d’une ‘spin off’, vente d’une partie des activités, voire de la société dans son intégralité, toutes options envisagées. Le rachat de DoubleClick est d’ailleurs une option qui pourrait retenir l’attention de concurrents ou de gros investisseurs. En effet, DoubleClick dispose d’un trésor de guerre, une trésorerie en ‘cash’ de 3 dollars par action ! A moins que ce trésor ne soit en grande partie reversé aux actionnaires, un dividende unique et exceptionnel, histoire de lancer un mouvement spéculatif profitable au titre?