Doutes et morosité plombent l’ouverture du CeBIT

Le grand salon informatique de Hanovre s’ouvre sous le signe de la crise économique et des doutes géopolitiques.

L’ouverture ce mardi 11 mars du CeBIT ne se fait pas dans la joie et dans la bonne humeur. Loin de là. Et le premier signe de cette morosité tient dans le nombre d’exposants: 6500 contre 7300 en 2002.

Il faut dire que le contexte économique et politique ne prête pas à la rigolade, encore moins à l’optimisme. Les dépenses informatiques mondiales devraient au mieux stagner cette année après avoir très faiblement progressées en 2002. Et la situation ne devrait pas être améliorée avec les risques de guerre en Irak. Si celle-ci s’enlise, c’est tout le deuxième trimestre qui risque d’être plombé. D’un autre côté, certains professionnels estiment que 2003 devrait au contraire marquer le retour à une certaine croissance. Car après trois années d’attentisme, les responsables informatiques ne pourront plus faire l’économie d’investissements afin de remettre à niveau des systèmes vieillissants. Innovations technologiques Autre source d’optimisme: les nouveautés technologiques et la convergence informatique et mobile. Le Wi-Fi devrait ainsi faire une entrée remarquée au salon, notamment avec les processeurs d’Intel. Les PC, de plus en plus mobiles et communicants, devraient théoriquement booster le secteur, à l’image des nouveaux téléphones mobiles en couleur et multimédia. Le secteur peut aussi compter sur l’explosion des smart-phones (appareils combinant mobiles et PDA), du DVD et d’autres appareils numériques. Mais le succès de ces produits reste conditionné par une situation géopolitique très fragile qui peut en quelques semaines tout remettre en cause.