Dreamworks tombe dans l’escarcelle de Paramount

Pour un montant total de 1,6 milliard de dollars, la filiale du géant des médias américains Viacom s’offre un joli un cadeau de Noël

Avec cette transaction, Hollywood connaît un moment important de son histoire et tourne une nouvelle page. Conséquence logique de ce contrat, la création du plus grand studio de cinéma du monde, devant la Warner et 20th Century Fox.

Dreamworks, fondé en 1994 par trois ‘moguls’ d’Hollywood, dont le réalisateur Steven Spielberg, compte pas moins de 59 films dans son catalogue, avec notamment de gros titres comme Shrek, Madagascar, La Guerre des mondes ou encore Gladiator. Malgré de gros succès, la société n’a cependant jamais été vraiment économiquement rentable. L’accord prévoit notamment la cession immédiate à Paramount de l’ensemble du catalogue de Dreamworks. Mais selon certaines sources, Paramount devrait céder prochainement ce catalogue à d’autres investisseurs avec lesquels il est en discussion pour un montant estimé entre 850 millions et 1 milliard de dollars. Selon le communiqué de presse annonçant ce rachat, les 500 employés de Dreamworks devraient pourvoir garder leurs postes. Cet accord prend de court NBC Universal, qui négociait déjà depuis 6 mois avec Dreamworks. En neuf mois de discussions avec GE (General Electric, maison mère de NBC Universal) nous n’avons pu nous entendre sur un accord », a souligné David Geffen, l’un des fondateurs responsables de Dreamworks, interrogé par « Le Monde ». Steven Spielberg gardera sa position au sein de DreamWorks. Le réalisateur et producteur s’est engagé à maintenir la production de 4 à 6 films par an à partir de 2007. En outre, Paramount devrait être partenaire à 50% de tous les films de Spielberg en association avec d’autres studios. Une bonne affaire pour le réalisateur comme pour la société de production. En même temps, de son côté Viacom est sur le point de terminer sa restructuration. Le groupe devrait désormais proposer deux pôles d’activités, celui de télévision hertzienne et celui des chaînes câblées.