Droit à l’oubli : Google dépasse le million de liens à supprimer

Un peu plus d’un an après la consécration du droit à l’oubli, Google vient de passer le cap du million de suppression de liens. La firme n’accède à ces requêtes que dans 40% des cas.

En mai 2014, la Cour de Justice de l’Union Européenne décidait de consacrer le droit à l’oubli numérique. Mis en cause, Google a rapidement installé une procédure en ligne pour que les citoyens européens puissent demander à la firme de Mountain View la suppression des références sur le moteur de recherche. Depuis un an, elle ne chôme pas comme l’indique le tableau de bord fournit par le géant du web.

Depuis un peu plus d’un an, Google a reçu un peu plus de 282 500 requêtes pour la suppression de 1,02 million de liens (1 027 495 pour être exact). C’est la première fois que ce niveau dépasse le million de liens à supprimer. Mais Google ne répond pas favorablement à toutes ces sollicitations. Toujours selon le tableau de bord, 58,7% des liens (soit 511 623 liens) ont été préservés et 41,3% (359 803) ont été éliminés. Le site donne quelques exemples d’histoires où les liens ont été supprimés et d’autres non.

Dans le détail géographique, la France suit peu ou prou les statistiques européennes avec 52,3 % de liens non supprimés et 47,7% de liens effacés. L’Italie atteint des sommets dans la non-suppression de liens (71,7%). Sur la référence des liens, une majorité provient de Facebook, ProfileEngine, YouTube, Google + ou Twitter.

Il est probable que ces requêtes ont vocation à se développer. Surtout si les CNIL obtiennent de Google l’extension du droit à l’oubli au .com. Les États-Unis commencent à réfléchir à une telle solution, ce qui aura pour effet de gonfler fortement les statistiques.

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