Droits d’auteurs : Wikipédia proteste contre les nouvelles directives de l’UE

Wikipédia a bloqué ses versions italienne, espagnole et polonaise pour protester contre les propositions de réforme sur le droit d’auteurs dans l’UE qui vont restreindre la liberté de l’internet.

En guise de protection contre des réformes sur le droit d’auteurs dans l’UE, Wikipédia a temporairement fermé l’accès à ses versions italienne, espagnole et polonaise.

Un jour sombre pour la liberté de l’internet

Celles-ci sont désormais accessibles mais noircies et Wikipédia invitent les internautes a appeler les députés pour protester contre ces réformes, précise TechCrunch.

En effet, en cliquant sur un bouton pour « appeler votre député européen », vous accédez au site Web saveyourinternet.eu de la campagne anti-article 13, depuis lequel les utilisateurs peuvent rechercher le numéro de téléphone de leur député et / ou envoyer un email pour protester contre la mesure.

Ces réformes doivent faire l’objet d’un vote au Parlement européen aujourd’hui.

Wikipédia sur le gril

Sur la mouture espagnole de son site, Wikipedia explique que «si la proposition était approuvée dans sa version actuelle, des actions telles que partager un article sur les réseaux sociaux ou y accéder via un moteur de recherche deviendraient plus compliquées sur Internet ; Wikipédia lui-même serait mis en péril.  »

Sont pointés du doigt en particulier les articles 11 et 13.

L’article 13 exige que les sites Web filtrent les soumissions des utilisateurs et les vérifient par rapport au travail protégé par le droit d’auteur.

Quant à l’article 11, qualifié de «taxe de lien» par les critiques, il obligera les sites Web à payer des frais pour accéder à des publications d’information ou pour utiliser des extraits de leurs articles.

Or, en raison de la nature même de Wikipédia et de sa dépendance vis-à-vis des contributeurs de la communauté, ces deux articles pourraient avoir un impact énorme sur le site.

La Wikimedia Foundation, qui exploite Wikipédia, a rejoint les activistes de la liberté de l’internet pour s’opposer à ces directives.

(Crédit photo : @Wikipedia)