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Les DSI français aiment le Cloud… et se méfient de la NSA

Les DSI français comptent avant tout sur le Cloud pour déployer de nouvelles infrastructures IT ou pour externaliser des infrastructures jusqu’ici gérées en interne. Plus de 40 % des DSI qui se disent ouverts au Cloud d’infrastructure (Iaas) citent en tout cas ces deux usages. La migration de contrats d’externalisation existant ou le recours au Cloud comme complément des contrats en place arrivent juste derrière (cités par entre 20 et 40 % des DSI).

Parmi ces DSI prêts à sauter le pas vers le Cloud, plus d’un sur deux envisage ce recours au nuage pour le stockage, la sauvegarde (notamment dans le cadre de PRA ou de PCA) et l’archivage. On retrouve ici toute la problématique relative à la gestion et la conservation de données sans cesse plus volumineuses. Suivent des usages liés à la mise en place de VM pour des applications non stratégiques ou le support des environnements de tests (cités par entre 40 et 50 % des DSI).

Contrairement aux précédentes études sur le sujet, le document de Markess ne montre plus une prédominance du Cloud privé. Le Cloud public est ainsi cité par 35 % des DSI ouverts aux services Cloud. Plus que le Cloud privé interne et presque autant que le Cloud privé externalisé. Le cabinet d’études s’attend donc à une percée des modèles hybrides, mélangeant environnements publics et privés. Un modèle déjà cité par 1 DSI sur 3. « Le développement d’approches hybrides pose de nouveaux enjeux aux DSI qui, s’ils veulent que les différents environnements de leur système d’information concernés dialoguent entre eux, doivent s’assurer de ne pas être verrouillés par des technologiques et engagements contractuels ne permettant aucune ouverture vers des tiers », écrit Markess, qui croit à l’utilisation du Paas comme plate-forme d’intégration.

Les budgets du Cloud vont augmenter

Si l’étude dessine un approfondissement des pratiques dans les DSI françaises, c’est aussi parce que les retours sur investissement semblent être au rendez-vous. 37 % des DSI affirment obtenir des ROI supérieurs aux autres solutions d’externalisation (infogérance, hébergement). Ils ne sont que 7 % à affirmer le contraire. Si la promesse semble tenue, ce n’est toutefois pas sans effort, précise Markess, qui explique que la migration vers le Cloud impose à la DSI de se doter de compétences en gestion contractuelle des services dans le nuage ou encore de réviser les architectures techniques en place. Ces éléments maîtrisés, le Cloud déboucherait, selon les DSI sondés, sur des gains de flexibilité, des gains en ressources (du fait du recentrage des effectifs sur des tâches liées directement aux projets), une réduction des dépenses d’investissement ou encore des gains de temps (dans la disponibilité des ressources) ou une meilleure évolutivité des infrastructures. Dans ces conditions, il n’est que logique de voir plus d’un DSI sur deux anticiper une hausse des budgets consacrés aux projets d’externalisation dans le Cloud. Aujourd’hui, selon Markess, ce pan représente entre 1 à 9 % du budget total dans plus d’une DSI sur deux.

Les prestataires européens remercient la NSA

Cet enthousiasme ne signifie toutefois pas que l’actualité récente n’aura pas de conséquence sur les pratiques d’achat des entreprises. Environ 4 DSI sur 10 affirment que les programmes de surveillance électronique (en premier lieu évidemment les écoutes massives de la NSA) et les réglementations mises en place par certains états modifieront grandement leurs choix de prestataires. 27 % de plus disent que ces révélations influeront « moyennement » sur leurs décisions. Les prestataires américains doivent donc s’attendre à quelques déconvenues. Une étude d’un think tank US estime que le scandale des écoutes de la NSA coûtera 35 milliards de dollars aux industriels IT américains d’ici à 2016.


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