DSI : Trump veut leur donner plus de pouvoir

Aux États-Unis, un décret présidentiel prévoit que les DSI d’agences fédérales soient davantage impliqués dans la gouvernance et les recrutements de profils qualifiés.

Le président des États-Unis, Donald Trump a signé mardi 14 mai un énième ordre exécutif (ou décret présidentiel) qui, sur le papier, renforce le pouvoir de décision des directeurs des systèmes d’information (DSI) d’agences fédérales américaines.

Le décret prévoit que les DSI rapportent directement au directeur de l’agence concernée et soient davantage impliqués dans la gouvernance. Pour accroître la sensibilisation aux enjeux IT et donner aux responsables informatiques une plus grande autorité en matière d’embauches de profils qualifiés, notamment dans une situation d’urgence.

Par ailleurs, il s’agit d’améliorer l’infrastructure informatique (cybersécurité, cloud, messagerie…) en optimisant l’utilisation des budgets alloués. Le gouvernement fédéral américain consacre en moyenne 90 milliards de dollars par an à la technologie.

« L’enjeu concernant la modernisation des technologies du gouvernement est celui des capacités nécessaires à la conduite du changement », a déclaré dans un communiqué Jared Kushner, directeur du Bureau de l’innovation américaine au sein de la Maison Blanche, également conseiller principal et gendre de Donald Trump. « En donnant plus de pouvoirs aux DSI des agences », ce décret renforce « ces capacités de gestion du changement ».

Et d’ajouter : « le président Trump s’appuie sur les meilleures pratiques du secteur privé pour habiliter les DSI à diriger la transformation technologique de leurs agences ».

Loi FITARA

Donner plus de pouvoir aux DSI et les tenir responsables de ce pouvoir, n’est pas une nouvelle idée exprimée par l’administration fédérale américaine, observe Fedscoop.

La loi de 2014 FITARA (Federal Information Technology Acquisition Reform Act) prévoit déjà de renforcer le rôle et la responsabilité des DSI concernant les dépenses informatiques des agences fédérales. Elle prévoit aussi que les DSI reportent directement au responsable de l’agence. Mais aujourd’hui, seule la moitié des organisations s’y conformeraient.