Du haut-débit au milieu de l’océan

La haute mer était un des derniers endroits où il était impossible de se connecter à Internet. Ce n’est désormais plus le cas. Wheat International travaille depuis un an à établir un réseau de points d’accès internet sans fil à grande distance le long des côtes des Etats-Unis, puis par satellite, afin de proposer une connexion aux cargos, chalutiers, yachts et autres paquebots de croisière.

Concrètement, l’entreprise utilise des antennes de plus de 60 mètres de haut réparties sur tout le littoral américain. Le fait que la mer soit dégagée de tout obstacle permet aux ondes radio de transmettre des données selon la norme Wi-Fi jusque près de 50 km des côtes, après quoi la courbure du globe terrestre gêne leur propagation. Ensuite, et afin d’atteindre des navires en haute mer, le groupe a signé cette semaine un accord avec un service d’accès internet par satellite (SES Americom) qui lui permettra de desservir une zone allant des Antilles jusque Hawaï. Les futurs satellites couvriront l’océan Atlantique, le Pacifique et la mer Méditerranée. A 11 mégabits/second La bande passante proposée peut aller jusque 11 mégabits par seconde (théorique), soit 1,3 méga-octets par seconde, une vitesse environ 200 fois plus élevée que celle d’une connexion téléphonique bas débit. Si le service est séduisant, ce n’est pas donné. La connexion Internet par Wi-Fi, d’une portée limitée à 50 km, est proposée à 500 dollars par mois (445 euros), avec des frais d’installation du matériel de 7.500 dollars (6.690 euros) pour un boîtier pesant 15 kg et une antenne directionnelle optimisée pour réduire les parasites créés par l’atmosphère. Il est accessible le long des côtes est et ouest des Etats-Unis. Par ailleurs, le coût d’installation du matériel nécessaire à la connexion Internet par satellite s’élève à 50.000 dollars (44.590 euros), avec un abonnement mensuel à partir de 999 dollars (890 euros). Donc, il faut vraiment le vouloir…