Du haut débit gratuit à Paris ?

C’est la volonté du maire Bertrand Delanoë

Les parisiens n’ont aucun mal à accéder à l’Internet haut débit et au dégroupage total. Mais Bertrand Delanoë, maire de la capitale, veut aller plus loin.

Lors de la présenation de ses voeux, il a annoncé que la Ville allait lancer un « grand appel d’offres » pour équiper la capitale en internet très haut débit, et qu’il souhaitait que celui-ci soit soumis « très rapidement au Conseil de Paris ». Dans un communiqué, la Mairie a précisé qu’il s’agirait d’un réseau en fibres optiques, plus rapide que les réseaux ADSL actuellement disponibles. Mais il s’agit aussi de permettre aux « entreprises et aux ménages, y compris les plus modestes, d’avoir accès gratuitement au haut débit ». Et d’ajouter: « Ce sera une manière de servir Paris, la modernité, la dynamique économique, la démocratie, et même l’accès à l’information et l’accès à un certain nombre de services comme la télévision en haute définition ». Bertrand Delanoë s’est néanmoins gardé de donner les détails d’un tel projet. Quelle technologie sera utilisée, le sans fil (Wi-Fi, WiMax), l’ADSL ? Qui financera l’opération ? Qui aura le droit à la gratuité ? Quelles incidences sur les acteurs de ce marché ? Le haut débit gratuit à Paris n’est pas une nouveauté. En 2004, la start-up Ozone proposait à certains habitants de la capitale d’accéder gratuitement à l’Internet rapide via le Wi-Fi. Une initiative qui a séduit: de nombreux parisiens ont déployé eux-mêmes ce qu’Ozone appelle un réseau pervasif (voir nos articles). Pour autant, en 2005, la société de Rafi Haladjian a décidé de passer au payant. Mais les particuliers qui participent à l’extension du réseau en implantant de nouvelles antennes bénéficient d’un abonnement gratuit.