Du RFID pour les vaches folles américaines

Pour faire face aux cas d’épidémie d’encéphalopathie spongiforme qui se multiplient, l’administration américaine expérimente des technologies de marquage des bovins par des puces électroniques

Objectif du Département américain de l’Agriculture, réduire les temps de réaction entre la déclaration des cas de vache folle et le traçage du parcours de l’animal malade et de ses fréquentations.

Les cas d’encéphalopathie spongiforme se multiplient aux Etats-Unis depuis la découverte d’une vache malade en 2003 dans l’Etat de Washington. Mais le système de suivi de la maladie par l’administration, qui passe par les organisations locales, ne semble pas donner satisfaction. Le manque de réactivité et les délais de transferts de l’information laissent planer des doutes sur la salubrité de certains troupeaux et sur le devenir de la viande en provenance des bêtes abattues. Certains experts poussent à l’adoption de nouveaux programmes pour le repérage, le suivi et l’éradication des cas de maladie BCE (bovine spongiform encephalopathy). Surtout depuis qu’un nouveau cas a été dépisté ce mois de juin sur un troupeau de l’Iowa. Jusqu’à présent, le USDA (U.S. Department of Agriculture) a été très actif sur le contrôle des viandes importées, les Etats-Unis étant consommateurs de viande bovine en provenance d’Australie, de Grande-Bretagne, et même du Japon ! Un programme de traçabilité principalement. Ce programme s’est accompagné du projet NAIS (National animal identification system), doté d’un budget de 33 millions de dollars en provenance du USDA pour 2005, qui va aboutir à une première expérimentation en juillet. Et une somme équivalente budgétée par la Maison Blanche pour 2006. Le marquage des animaux serait basé dans un premier temps sur la technologie RFID (Radio Frequency Identification), mais d’autres technologies de scan optique seraient aussi envisagées. Le programme devrait devenir opérationnel en 2009. A cette date, le budget du projet NAIS sera de 600 millions de dollars ! Pourquoi un tel délai ? La difficulté principale ne semble pas venir de la technologie, mais plutôt de la base de données nationale qui lui est associée et dans laquelle devront figurer tous les lieux d’élevage et les animaux. A partir de cette date, le parcours d’un animal malade devra être totalement tracé en 48 heures ! Si les syndicats d’éleveurs et les lobbies agricoles ne réussissent pas à ralentir le projet entre temps. Ils s’y sont attelés depuis le lancement du programme. Et le doute continue de planer sur la viande de b?uf américaine, pas sur les hormones, elles sont autorisées aux US, mais bien pour le risque d’encéphalite?