E-commerce : 22 milliards de dollars dépensés en un mois et demi aux USA

Et on dit que l’économie américaine montre des signes d’essoufflement…

La folie des achats guette les internautes américains. Jamais ils n’auront autant dépensé à l’orée des Fêtes de fin d’année. Selon le dernier bilan comScore, qui couvre la période du 1er novembre au 14 décembre, 22 milliards de dollars ont été dépensé sur les sites de commerce en ligne. Soit une progression solide de 18% sur un an. Rien que sur la journée du 10 décembre, 881 millions de dollars ont été dépensés, une somme en hausse de 33% par rapport à la même date en 2006. Un record absolu.

Les Américains sont plus nombreux à dépenser en ligne mais surtout, le portefeuille moyen par internaute est en hausse. Le nombre de foyers réalisant des commandes de plus de 100 dollars a ainsi progressé de 28%, selon l’institut de mesure.

Sur toute la période des Fêtes (novembre et décembre), les dépenses en ligne devraient atteindre 29,5 milliards de dollars. Et pour 2007, comScore table sur des dépenses globales de 123 milliards de dollars… Ca laisse rêveur.

ComScore ne dit pas pas si cette flambée des achats en ligne pénalise le commerce traditionnel. Pour les experts français, la réponse est « non, au contraire ».

Il semble clair que si le commerce en ligne est une locomotive pour le chiffre d’affaires global, il l’est aussi et surtout pour les ventes en magasins. « Deux tiers des internautes qui vont sur notre site, viennent finaliser leurs achats en magasin « , soulignait Guillaume Darroussez, directeur général de Darty.com lors d’une récente table ronde sur la question.

La complémentarité des canaux fait sens et elle est aujourd’hui confirmée. Pour Christophe Lassere, directeur général d’Alapage, « Acheter aujourd’hui, c’est la ‘mixicité’ de canaux complémentaires. Internet vient compléter le processus d’achat, la vente ‘en dur’ ne perd absolument pas de sa force et de son influence en terme de chiffre d’affaires ou de parts de marché. En fait, tous les acteurs de la vente, même les pur-players du Web comme nous vont vers le multi-canal. »