E-commerce : les cyberacheteurs allemands sont les plus dépensiers

Pendant les deux derniers mois de l’année, comScore a mesuré les dépenses des
internautes allemands, anglais et français

12 milliards d’euros en France, 100 milliards de dollars aux Etats-Unis : le commerce en ligne ne s’est jamais aussi bien porté en 2006, affichant encore une fois des taux de croissance supérieurs à 30%.

En Europe, le spécialiste de l’audience comScore a voulu mesurer précisément les dépenses des internautes durant les deux derniers mois de l’année, période hautement stratégique pour le e-commerce. Résultat des courses, les internautes français sont des petits joueurs face aux Anglais et surtout aux Allemands, les plus grands dépensiers.

Selon l’étude, les cyber-acheteurs d’outre-Rhin ont dépensé 5,4 milliards d’euros entre le 30 octobre et le 31 décembre. Les visites sur les sites de ventes sécurisés ont bondi de 78% comparé à la période 28 août-29 octobre. Le site le plus fréquenté est celui d’Amazon, suivi d’Otto Gruppe. Les internautes britanniques ont de leur côté dépensé 4 milliards d’euros durant la période observée. Argos et Amazon ont été les sites les plus fréquentés.

En France, les dépenses ont atteint selon comScore 1,9 milliard d’euros. Il existe donc encore une sacrée marge de progression pour le commerce en ligne hexagonal.

Le groupe PPR (le Printemps, la Redoute…) s’octroie la part du lion avec 27% des visites réalisées sur les sites d’e-commerce. CDiscount prend la deuxième place avec une part de 13%. Suivent derrière Amazon (8%), Apple (7%), 3 Suisses (6%), Alapage (4%), Quelle (3%), Yves Rocher (2%), HP (2%) et VirginMega (1%).

Par comparaison, les dépenses enregistrées aux États-Unis entre le 1er novembre et le 31 décembre ont été de 18,8 milliards d’euros (24,6 milliards de dollars).

Selon la dernière étude Gfk/SVM sur les pratiques des Français sur Intenret, 29% des foyers achètent en ligne contre 24% en 2005. Le tourisme et la billetterie sont les secteurs qui ont le plus progressé, la dépense moyenne a par contre un peu baissé : 606 euros contre 611 euros. La praticité et des prix plus bas sont les deux arguments les plus porteurs du e-commerce.

« Les revendeurs en ligne européens semblent avoir obtenu de bons résultats cette saison. La pénétration de l’Internet à haut débit, la maîtrise de la navigation et des achats en ligne ainsi que la confiance accordée aux revendeurs européens ont permis à la plupart d’entre eux de pulvériser les records » affirme Bob Ivins, directeur de comScore Europe.