E-pub : le BVP dicte ses nouvelles règles

Le Bureau de vérification des publicités (BVP) vient de renouveler son guide de déontologie, les agences et les publicitaires vont devoir renforcer leur vigilance, les campagnes sensibles sont sous surveillance.

Cela fait 70 ans que le BVP existe. Sa mission n’est pas de juger, mais de faire respecter les règles de bonnes conduites de la profession, non seulement sur Internet, mais également sur les SMS et MMS. Spam, Pop-up, Spit, et autres publicités indésirables n’ont qu’à bien se tenir.

Il était temps de mettre à jour les règles de bonnes pratiques des publicitaires. Il faut dire que la dernière version date de l’an 2000, et, avec l’envolée de la pub « on line », les revenus de la publicité en ligne flambent (+78,1% en 2004). Interrogé par le site NOVOPRESS.INFO, Jean-Pierre Teyssier, président du BVP explique la mission de cet organisme indépendant : « Tous les spots, soit 14 000 par an, nous sont soumis et 8% sont changés à notre demande. Sur l’ensemble des médias, 46% des publicités pour lesquelles nous donnons notre avis sont modifiées : les agences nous soumettent surtout les campagnes susceptibles de créer des problèmes et nous pouvons demander la cessation de diffusion. » Dans ce nouveau texte consacré à Internet, le BVP institue le principe du confort de navigation. De plus, l’annonceur doit offrir une publicité qui soit aisément compréhensible. Une règle qui est souvent ignorée, par exemple dans le cas de l’opérateur historique, France Télécom, qui vient d’être condamné à verser 20 000 euros à l’association l’UFC-Que Choisir pour publicité mensongère (lire nos articles). À propos de l’affichage des liens sponsorisés, [ndlr : renvoyant sur une publicité] le bureau souligne que « l’internaute doit pouvoir distinguer un lien sponsorisé, des résultats de recherche ou de liens vers des informations complémentaires », par exemple dans le cadre d’un achat en ligne. Concernant les e-mails promotionnels, l’utilisateur doit pouvoir comprendre le message avant même d’avoir à l’ouvrir. Pour cela, le bureau recommande de supprimer les messages dont l’émetteur n’est pas clairement identifié. Ce nouveau code de déontologie du BVP peut être commandé sur la page de l’organisme* pour le prix de 100 euros. *Source : www.bvp.org/accueil.php