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e-sauvegarde: les géants IBM, EMC et les autres s'investissent

La sauvegarde fait désormais partie des mesures de sécurité de tout système d’information, et de tout poste de travail. Plus efficace encore, la sauvegarde distante permet de protéger les données en les recopiant sur un site éloigné.

Toutefois, le problème de la bande passante et du débit devient vite un frein. En effet, les entreprises modestes ou les particuliers disposent encore rarement d’une connexion symétrique.

Ainsi, si l’ADSL propose des débits théoriques jusqu’à plus de 20 Mbits/s, ces performances concernent le transfert entrant (de l’extérieur vers le PC ou le serveur). Or, pour la sauvegarde, il s’agit en premier lieu de débit sortant (envoi de données vers une plate-forme de stockage). Et là, l’ADSL se limite à 512 Kbits/s, voire 1 ou 2 Mbits/s, soit plusieurs heures pour sauvegarder quelques giga-octets ! Ce problème disparait avec une ligne louée ou une technologie de type SDSL (solution encore onéreuse), ou encore avec le câble ou la fibre optique (encore peu répandus).

Pour pallier ces inconvénients, les solutions de sauvegarde en ligne combinent plusieurs procédés d’accélération et de diminution de transferts de données : compression des données, sauvegarde différentielle (ne mettant à jour que les octets modifiés depuis la dernière sauvegarde, etc. Et bien entendu, les données sont chiffrées en amont mais également sur l’espace de stockage distant. En outre, le transfert est lui aussi chiffré. Pour parvenir à ce résultat, les fournisseurs proposent donc de télécharger un logiciel sur le poste client ou le serveur concerné.

La concentration du marché s’accèle

Depuis le début des années 2000, de multiples solutions de sauvegarde en ligne se disputent un marché encore jeune. Et aucun grand acteur informatique ne semblait s’y intéresser. Et voilà que les rachats se succèdent. En décembre 2006, Seagate ouvre le bal en reprenant eVault en décembre 2006, pour 185 millions de dollars. EMC confirme la tendance avec l’acquisition de Berkeley Data Systems et de son offre Mozy en octobre 2007 (estimée à 70 millions de dollars), suivie par IBM qui s’offre Arsenal Digital en décembre. Enfin, en juin 2008, Symantec rachète SwapDrive pour un montant estimé à 123 millions de dollars.

Le mouvement de concentration est évident. Et l’arrivée de ces grands acteurs devrait enfin dynamiser ce marché. En France, plusieurs sociétés se disputent ce territoire. Citons, entre autres, Oodrive Technologies (sauvegarde en ligne et collaboration en ligne), ou encore Steek (fournisseur d’opérateurs comme Neuf-Cegetel ou Alice, ou grand public avec SteekUp).

Des services Web gratuits encore timides

Cette tendance se ressent aussi auprès des acteurs sur le Web, avec des offres gratuites (au moins au départ). A noter que Mozy d’EMC propose gratuitement 2 Go d’espace et une version illimitée à quelques dollars par an. Ce qui est nettement mieux que ses concurrents grand public qui limitent généralement l’espace.

Côté acteurs Web, on retrouve le porte-document Yahoo (https://briefcase.yahoo.com) qui prend un bon coup de vieux avec ses 30 méga-octets offerts et son interface « très sobre« .

Peu remarqué, le service gratuit Windows Live SkyDrive de Microsoft offre pourtant 5 giga-octets. Là aussi, on attend une interface plus évoluée avec plus de fonctions. De son côté, Google entretient le mystère sur son futur GDrive qui proposerait un service de stockage illimité, en organisant des fuites d’information de-ci de-là.

Quelques évolutions seraient appréciables sur ces offres de sauvegarde comme des afficheurs permettant de visualiser les fichiers bureautiques ou les images par exemple.

Bref, qui a dit que la sauvegarde devait rester un stockage statique et monolithique ?

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