eBay : joli bénéfice mais prévsions décevantes

Le géant des enchères en ligne affiche un bénéfice en hausse de 22%

Encore une fois, l’équation croissance à deux chiffres et résultats supérieurs aux attentes ne suffit pas à contenter les investisseurs. Le titre eBay était chahuté en bourse malgré des résultats plus qu’honorables mais ce sont les prévisions qui ont déçu.

Le géant de l’enchère en ligne affiche un bénéfice du deuxième trimestre de 460 millions de dollars, soit 35 cents par titre, contre 376 millions de dollars, ou 27 cents par action un an plus tôt (+22%), grâce notamment à des rachats d’actions pour 566 millions de dollars sur le trimestre.

Le chiffre d’affaires a crû de 20% à 2,2 milliards de dollars avec un bond de 33% des recettes de PayPal, à 602 millions de dollars. Wall Street tablait en moyenne sur des revenus de 2,17 milliards.

L’activité d’enchères et de ventes sur internet (eBay, Shopping.com, StubHub, Kijiji) progresse de 13% à 1,46 milliard, dont 55% réalisés hors des Etats-Unis. La valeur totale des marchandises vendues a augmenté de 8%, à 15,6 milliards de dollars.

Bonne nouvelle, Skype a également progressé, avec un chiffre d’affaires en hausse de 51% à 136 millions, et a accru le nombre d’utilisateurs de 29 millions de personnes, à 338,2 millions. Belle progression mais Skype reste encore peu rémunérateur pour le groupe américain… A noter d’ailleurs qu’eBay a annoncé mardi la nomination de Scott Durchslag, un ancien cadre dirigeant de Motorola, au poste de directeur de l’exploitation, avec prise d’effet immédiate.

Hors dépenses liées à des stocks options et hors coûts liés à des fusions, le bénéfice par action ressort à 43 cents, soit 2 cents de mieux que le consensus.

Concernant les prévisions, le groupe californien table toujours sur l’ensemble de 2008 sur un bénéfice par action ajusté de 1,72-1,77 dollars, contre un consensus de 1,74 dollar. ll prévoit un troisième trimestre faible, avec un BPA de 39 à 41 cents, contre un consensus de 41 cents.

Ces perspectives conservatrices sont liées à l’incertitude qui plane sur l’économie américaine. Mais les analystes n’en ont cure…