Un test sur tablette mal digéré par les étudiants en médecine

Des « dysfonctionnements » de serveurs ont perturbé les premières épreuves classantes nationales informatisées (ECNi) testées auprès de milliers d’étudiants en médecine.

Cette semaine, 7 798 étudiants en médecine (sur 8 279 inscrits dans 34 facultés) étaient appelés à se connecter au réseau dédié et à se lancer simultanément dans des épreuves fictives (les épreuves réelles auront lieu du 20 au 24 juin 2016) via des tablettes labellisées. Mais ce premier test des épreuves classantes nationales informatisées (ECNi) a été émaillé d’incidents techniques.

Lundi 7 décembre, au début de la première épreuve test qui devait durer 3 heures (celle des dossiers cliniques progressifs), deux centres d’examen n’étaient pas encore connectés. Quelques minutes après le lancement effectif du test, vers 14 heures, son interruption a été décrétée jusqu’à 15h45, les serveurs ayant saturé sous les milliers de connexions simultanées, rapporte Educpros. Le test a repris ensuite, mais les serveurs ont à nouveau été saturés, empêchant les étudiants de valider leurs réponses. Finalement, l’épreuve de lundi a été annulée à 16 heures par le Centre national de gestion (CNG), instance rattachée au ministère de la Santé et chargée de l’organisation des épreuves classantes nationales. Ces ESN déterminent, en fonction de la position des étudiants en médecine dans le classement, l’accès au 3e cycle dans la spécialité et la ville de leur choix (CHU de rattachement).

Un démarrage technique chaotique

Les sessions du lendemain, mardi 8 décembre, ont également étaient chaotiques, mais le système a fonctionné pour les épreuves qui se sont déroulées mercredi 9 décembre, selon le CNG. Celui-ci reconnaît des « dysfonctionnements » en début de test, mais parle d’un premier bilan « globalement satisfaisant », observe le Journal International de Médecine (JIM). Pas de quoi calmer des étudiants partagés entre « indignation et agacement », selon les termes de l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF). Les prochains tests sont prévus en mars 2016.

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