‘Ecoutes’ chez HP : Mark Hurd fait acte de contrition. Et tient bon

Devant les parlementaires, le directeur général de Hewlett Packard assume ses responsabilités. Mais refuse d’évoquer sa démission

L’affaire des écoutes illégales d’HP prend une tournure politique. Ce jeudi, Mark Hurd, directeur général du constructeur, a été entendu par la sous-commission d’enquête de la commission au Commerce et à l’Energie de la Chambre des Représentants.

Les parlementaires ont sévèrement réprimandé les dirigeants, passés et actuels, de HP pour avoir autorisé des détectives privés à se faire passer pour des membres du personnel ou du conseil d’administration, ou encore pour des journalistes, afin d’obtenir des relevés de conversations téléphoniques.

Ils ont sommé le dg de s’expliquer alors que les démissions se multiplient dans le groupe. Pour la deuxième fois, Mark Hurd a reconnu les faits et a déclaré assumer la responsabilité du scandale, mais il ajoute qu’il ne savait pas à l’époque que l’enquête avait tourné à une mission d’espionnage du conseil d’administration et de la presse.

« Il s’agit toujours du principe de la fin qui justifie les moyens », a dit Hurd. « Aucune excuse ne peut justifier cette aberration. C’est arrivé, mais cela ne se reproduira plus jamais ».

« Je suis responsable pour HP », a-t-il affirmé. « Patti (Patricia Dunn, NDLR) était la présidente et la responsabilité touche l’ensemble de la société, moi y compris ».

Pour autant, si Dunn a démissionné, « Je n’accepte pas de responsabilité personnelle pour ce qui s’est produit », déclare-t-elle néanmoins, ainsi que Ann Baskins, la directrice juridique, Hurd semble s’accrocher fermement à son fauteuil. Il faut dire qu’il jouit du soutien du conseil d’administration.

Un conseil qui le défendra tant que le cours de l’action d’HP ne sera pas pénalisé par ce scandale. Ce qui est le cas pour le moment.

Rappelons qu’HP fait actuellement également l’objet d’instructions judiciaires menées par le département de la Justice et le procureur général de Californie, ainsi que d’une enquête de la part de la SEC, le gendarme de la bourse.