Ecoutes de la NSA : Obama rencontre l’industrie IT

Le président américain Barack Obama a rencontré les grands noms de l’informatique. Au centre des discussions : toujours et encore les écoutes de la NSA et leurs conséquences économiques sur les industriels américains.

Les dirigeants de grandes firmes high-tech, parmi lesquelles Apple, Google, Yahoo, At&T, Microsoft ou Facebook, ont rencontré pendant plus de deux heures le président américain Barack Obama. Alors que la réunion était censée se focaliser sur le site Healthcare.org, dont les multiples difficultés se sont transformées en handicap politique pour Obama, les firmes représentées ont publié un bref communiqué uniquement centré sur les programmes de surveillance électronique du gouvernement américain. « Nous avons apprécié l’opportunité d’échanger directement avec le président américain sur la vision de la surveillance gouvernementale que nous avons publiée la semaine dernière et nous l’incitons à mener des réformes sur ce sujet », écrivent ainsi les grands de la high tech. Une référence à la lettre ouverte que huit sociétés du secteur ont envoyé au président des Etats-Unis et au Congrès américain pour leur demander de réformer le système des écoutes.

IBM et Cisco touchés au porte-feuille

Les sociétés en question font pression sur le gouvernement américain afin de restreindre les conditions d’accès aux données qu’elles détiennent : au fil des révélations du lanceur d’alertes Edward Snowden sur les écoutes de la NSA, bon nombre de firmes majeures du secteur sont apparues comme les complices des pratiques de l’agence de renseignement. Un sérieux handicap pour leurs activités hors des Etats-Unis.

IBM est ainsi poursuivi par un des actionnaires pour avoir collaboré avec la NSA : le plaignant estime que cette proximité représente déjà un manque à gagner de 12 milliards de dollars pour Big Blue, l’impact étant majeur sur le marché chinois. Même constat pour Cisco, qui a dû passer récemment un avertissement sur résultats faisant plonger son cours de bourse. L’équipementier évoquant notamment les répercussions économiques de la surveillance généralisée pratiquée par les États-Unis. Cisco est en difficultés en Chine, en Russie ou au Brésil, trois pays qui goûtent peu les pratiques de la NSA.

Pour l’administration Obama, le dossier des écoutes de la NSA est devenu un boulet : une réforme du système les encadrant est attendue. Lundi, un juge fédéral a estimé que la collecte de données sur les communications téléphoniques des Américains violait le 4ème amendement de la constitution.


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