« Ecran, dis-moi qui est le plus stressé ? »

D’après une étude italienne, certaines professions passent jusqu’à 12 heures par jour derrière leur écran. Avec le stress au rendez-vous

Analystes financiers, journalistes et professionnels des technologies de l’information font un usage excessif des nouveaux outils, constate une étude menée en Italie par une association, Netdipendenza onlus, qui met en garde contre ces pratiques.

C’est ce que rapporte le quotidien « La Stampa », du 14/05, qui, comme l’ensemble de la presse italienne, avait déjà fait écho à l’ouvrage rédigé par Enzo Di Frenna, journaliste et président de cette même association. Il s’intitulait « Techno-stress dans les entreprises. Management du travail en mobilité et risque d’entreprise ».

Connexion au stress

Après avoir interrogé 200 informaticiens, top managers, développeurs et opérateurs dans des call centers, en plus des professions citées plus haut, l’association a constaté que la plupart d’entre eux déclarent passer de 9 à plus de 12 heures par jour devant des écrans divers. Chez les analystes financiers, par exemple, « dans notre travail, certains sont déjà connectés à sept heures du matin à Internet, pour contrôler l’évolution du cours de la course, ou chercher des informations sur les entreprises » explique Franco Biscaretti, représentant de l’Aiaf, l’association italienne des analystes financiers, rapporte le quotidien.

Le fait de jongler avec une masse importante d’information, l’usage excessif des appareils et la rapidité d’exécution induite, seraient les facteurs de stress les plus importants.

Certes, les chiffres de l’étude semblent étonnants, mais déjà, le 6 avril dernier, le New York Times s’interrogeait sur le lien entre le décès de deux bloggeurs et le stress lié à leur activité.

Et si la technologie n’a pas vocation à jouer le rôle de bouc émissaire pour d’autres éventuels problèmes, le monde de travail serait bien inspiré de s’interroger sur l’appropriation et l’usage de ces outils.