Editeurs d’oeuvres et moteurs de recherche vont pouvoir s’entendre. Tous?

En marge de la Foire du Livre de Franckfort, la
Fédération internationale des maisons d’édition (IPA) a présenté un
projet pilote sur les droits de reproduction

Le projet de la Fédération internationale des maisons d’édition (IPA), baptisé ACAP (Automated content access protocol), vise à proposer aux fournisseurs de contenu en ligne les informations des éditeurs sur les conditions d’accès aux ?uvres.

Le principe en est simple, ACAP sera une base centralisée de références d’?uvres, qui fournira aux moteurs de recherche les conditions d’utilisation, de copie ou de téléchargement gratuit ou payant retenues par l’éditeur sur ses ?uvres.

En réponse à une requête de l’internaute qui renvoie à un livre, le moteur pourra donc afficher ces informations qui renseigneront sur l’éditeur et fourniront des éléments essentiels pour la consommation légale de l’?uvre. C’est une réponse à l’incapacité actuelle des moteurs de recherche à associer à une ?uvre les conditions d’accès qu’impose pourtant l’éditeur?

En proposant en quelque sorte de ‘taguer‘ l’information, le projet replace l’éditeur au centre de cette dernière. ACAP affiche donc l’ambition de réconcilier les deux mondes, et de limiter le risque de voir des ?uvres protégées par des droits d’auteur distribuées gratuitement par les moteurs de recherche.

« Ce n’est pas un projet anti-moteur de recherche. Les éditeurs ne veulent pas fermer leurs contenus; au contraire, ils veulent développer leur lectorat et leur audience sur internet« , a affirmé Gavin O’Reilly, le président de l’Association mondiale des journaux.

« ACAP profitera à tout le monde, aux éditeurs, aux moteurs de recherche et, le plus important, aux consommateurs, en créant un Internet équitable et riche. Pas de guerre de standard, pas de monopole de propriété mais une collaboration. »

Et Ana Maria Cabanellas, la présidente de l’IPA, de rêver de la fin proche du conflit entre éditeurs et moteurs de recherche :

« Nous avons à faire actuellement à de nouveaux partenaires, comme les librairies et les bibliothèques sur internet, et les moteurs de recherche. Tous ces partenaires ont des histoires et des cultures différentes qui doivent être conciliées avec celles de l’industrie de l’édition. »