EDITO: Changer de disque!…

Les consommateurs s’emparent du numérique et d’Internet beaucoup plus massivement que prévu…

Face à la morosité ambiante, la lame de fond du numérique grand public se manifeste chaque jour, au grand dam des analystes et des entreprises traditionnelles qui campent sur leurs anciens modèles.

Hé oui, les consommateurs ne sont plus des moutons et n’entendent pas se laisser tondre sans réagir.

Ben voyons !

La nouvelle vient de tomber: les éditeurs de musique déplorent une chute de 19% des ventes de CD, pour le premier semestre 2003 en France. Les chiffres sont encore plus catastrophiques dans les autres pays. Est-ce aussi surprenant que l’on veut bien nous le dire ?

Le numérique et Internet

Bien entendu, avant même de chercher à comprendre, on accuse les utilisateurs – on devrait d’ailleurs dire les consommateurs – d’utiliser les produits et les moyens mis à leur disposition.

Ainsi MP3, téléchargement, graveur de CD sont accusés de tous les maux. Pour les plus jeunes, on nous a déjà fait le coup avec la K7 audio, il y a quelques décennies. Idem pour le magnétoscope? La technologie a bon dos.

Et si on réfléchissait un peu

Les ‘majors’ vont-elles continuer à vendre des CD audio 12 titres à 18 ?uros de moyenne avec, pour certains, des systèmes de protection qui interdisent leur écoute dans sa voiture ou sur son PC ? Bien entendu, je ne parle pas de ces fonds de catalogues ou autres compilations sans intérêt, ni même des reprises par des soi-disant chanteurs, héros de la télé-réalité. On a l’impression qu’on nous propose principalement de la musique Canada Dry, c’est-à-dire que ça ressemble à un air connu, mais de là à acheter un CD 12 titres…

Fini les paniers garnis

Hé oui, fini les albums 12 titres où deux titres seulement sont intéressants ! Les consommateurs d’aujourd’hui préfèrent acheter le morceau qui leur plait. Le succès grandissant des services Internet en est bien la preuve, n’en déplaise aux patrons des ‘majors’ qui doivent s’adapter.

Hé oui, ça s’appelle tout simplement l’adaptation à l’évolution et à l’environnement. Ah ! c’est vrai, c’est sans doute moins lucratif, et surtout ça va permettre à des petits labels indépendants de proposer des nouveautés, de nouveaux artistes, hors contrôle des fameuses ‘majors’ !

La vague numérique ne fait que commencer? On n’est plus à la période euphorique de la fin du siècle dernier, mais bel et bien à la réalité de l’interactivité du numérique ! Vous connaissez le refrain…