EDS crée un centre mutualisant le traitement des cartes bancaires

Le géant mondial des services informatiques implante en Australie le premier centre de services partagé de cartes bancaires

Services partagés et cartes bancaires font bon ménage chez EDS ! Le géant américain des services informatiques annonce en effet la création d’une infrastructure logicielle mondiale pour le traitement des cartes de crédit des institutions financières.

Appelée Agile Card Framework, cette infrastructure hébergée par les services australiens d’EDS est une première mondiale, car basée sur des services partagés, ce qui n’est pas une pratique courante des banques ou des organismes de crédit.

Ce centre gère déjà plus de 70 millions de transactions émises ou reçues, et dispose d’une capacité de traitement de 10 à 15 millions de comptes associés aux cartes.

L’objectif au niveau local, avec l’aval de la Reserve Bank d’Australie, est de traiter les cartes de crédit de multiples institutions afin de réaliser des économies d’échelle et de réduire le coût – de l’ordre de 50 % – pour la création de nouveaux services différentiés. En un mot, de garantir la compétitivité des adhérents au service.

Les cartes bancaires, qu’elles soient de paiement, de débit ou à puces, se multiplient, avec en corollaire l’accélération des micropaiements, ainsi que des paiements en ligne, dont le coût de traitement ne diffère pas des opérations plus importantes, ce qui en alourdit le coût marginal.

Il faut ajouter à cela que beaucoup de groupes financiers continuent de développer en interne des solutions dont le coût peut difficilement être mutualisé, ce qui réduit d’autant leur capacité à réaliser des économies d’échelle.

Pourtant, a indiqué la National Bank d’Australie, « L’environnement changeant des cartes de paiement incitera beaucoup plus de banques à externaliser la gestion et le traitement de leurs services de cartes et les transactions associées avec des professionnels. »

Le constat est donc simple: si le service partagé initié par EDS est une première, il devrait en revanche participer à un mouvement de fonds attendu chez les institutions financières pour modifier leurs services de cartes de paiement et restructurer des back-offices afin de continuer à réduire leurs coûts tout en limitant les risques qui y sont associés.