Ondes interdites dans la Chapelle Sixtine

Les cardinaux en conclave sont interdits de technologies, les ondes sont brouillées et les micros cachés détectés. Et ils risquent l’excommunication !

On ne badine pas avec les élections du futur Pape… La sécurité du Vatican est sous pression, amplifiée par les dernières affaires et la multiplication des fuites qui ont secoué le plus petit État du monde.

Le conclave qui réunit les cardinaux afin d’élire le futur Pape doit être irréprochable du côté de la sécurité, et demeurer secret.

Les 115 cardinaux électeurs sont soumis à des règles draconiennes. Pas de communication avec l’extérieur, sauf cas d’extrême urgence.

Et l’usage des appareils électroniques, qu’il s’agisse de consulter, d’enregistrer ou de transmettre des données voix, image, vidéo ou texte, est interdit.

Ceux qui ont le pouce facile pour twitter, et certains – jusqu’en France –  l’ont fait ces derniers jours, vont devoir quitter un temps leur smartphone.

Contrôler, détecter, scanner, brouiller…

Les services de sécurité du Vatican ont redoublé d’efforts afin de conserver la confidentialité des débats et des élections pontificales.

Cette mission échoit au chambellan de l’Église, le cardinal Tarcisio Bertone, accompagné de trois cardinaux assistants et de deux techniciens de confiance.

À notre connaissance, quatre mesures techniques ont été déployées :

  • Afin d’assurer l’isolement des cardinaux et leur sérénité, télévision, radio et tout système d’information sont interdits.
  • Afin d’empêcher qu’un objet métallique puisse pénétrer dans l’enceinte du conclave, les cardinaux et les rares personnes autorisées au service sont passés au détecteur de métaux à leur entrée dans l’enceinte du Vatican et dans la Chapelle Sixtine.
  • Afin d’empêcher la propagation des ondes, des brouilleurs de signaux ont été placés sous un faux plancher au-dessus des carreaux décorés du sol qui datent du XVe siècle dans la Chapelle Sixtine, ainsi que dans le lieu de résidence des cardinaux, la Domus Sanctae Marthae, située à l’arrière de la Basilique Saint-Pierre.
  • Afin de contrôler l’absence de microphones cachés, ces mêmes lieux font l’objet d’un balayage par des scanners anti-mise sur écoute.

La conscience de l’humain

Une dernière mesure a été adoptée, mais elle est bien loin de la technologie.

Elle nous rappelle également que la principale faille de sécurité de tout système demeure l’humain ! Les cardinaux qui pénètrent dans la Chapelle Sixtine sont invités à prêter le serment, à l’ancienne, de garder le secret…

Les quelques nones en charge de la Domus Sanctae Marthae, les médecins et les assistants qui accompagnent les cardinaux et qui participent à la bonne tenue du conclave sont également soumis au secret.

La punition en cas de fuite est sans appel : l’excommunication automatique !

Si les mesures prises sont efficaces et les serments respectés, alors le conclave pourra véritablement mériter son nom, dont l’expression latine signifie « une pièce qui peut être fermée ».

Crédit photo Felici/Infophoto


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