Embauches en vue chez Alten mais à quel prix?

Confiant dans son développement, Alten est confronté à la pénurie d’ingénieurs pour assurer la progression de l’activité.

Alten a remonté la pente. La SSII a annoncé un chiffre d’affaires de 450,9 millions d’euros au premier semestre. En hausse de 2,7 % par rapport à la même période en 2009. Et un résultat net de 25,2 millions d’euros. Une très bonne nouvelle par rapport aux 0,2 millions de 2009.

Malgré une conjoncture « inchangée » aux yeux du groupe, Alten reste confiant pour la suite de son développement et affiche un objectif de croissance organique supérieure à 5 % pour 2010. Une croissance qui passera par une phase de recrutement importante qui devrait amener le groupe à 17.000 collaborateur en 2014 contre 10.300 actuellement.

Dans les faits, embauches au sein de l’entreprise ont repris depuis février dernier, selon Les Echos (30/09). Environ 1500 personnes ont intégré la société de conseils et services depuis. Mais le groupe est confronté à la pénurie de profils d’ingénieurs et d’un turn over élevé. « Il y a une vraie pénurie d’ingénieurs en ce moment », déclare Simon Azoulay, le P-dg d’Alten, au quotidien économique. Pénurie qui pourrait mettre en un frein à la croissance du groupe.

Alten n’est pas au bout de ses peines. Ses équipes se font débaucher par ses propres clients, des industriels qui disposent de plus de moyens financiers pour séduire les ingénieurs. Un paradoxe auquel s’expose le groupe dirigé par Simon Azoulay qui entend maintenir une marge opérationnelle de 10 %, supérieure aux 6 % estimés par les analystes. La gestion des ressources humaines passera donc probablement par une revalorisation des salaires.