Une embellie sur le front du chômage informatique

Le chômage dans les systèmes d’information a reculé en septembre, conformément à la tendance générale. Les recrutements dans la profession sont orientés à la hausse.

Après deux mois de hausse, le chômage des informaticiens en France recule lui aussi. En septembre 2016, Pôle emploi dénombrait 37 900 chômeurs de catégorie A dans les systèmes d’information et de télécommunication, alors qu’ils étaient 38 400 en août. La tendance se vérifie lorsque l’analyse est élargie à un éventail plus large de métiers IT (maintenance, étude, support technique, etc.). Le total atteint alors 56 180 chômeurs inscrits en septembre, contre 57 080 informaticiens sans emploi en août. La baisse se confirme sur un an (ils étaient 57 800 chômeurs dans l’IT en septembre 2015).

La situation est plus contrastée dans les catégories ABC qui regroupent les personnes sans emploi et celles ayant exercé une activité réduite. Car les candidats au retour à l’emploi ne retrouvent pas tous un poste à temps plein, et peuvent s’ajouter aux demandeurs des catégories B et C. Ainsi, fin septembre, 72 400 demandeurs d’emploi étaient inscrits dans les métiers IT (dont 48 500 dans les SI), alors qu’ils étaient moins nombreux fin août (71 670, dont 47 900 dans les SI).

Malgré tout, l’informatique dynamise toujours l’emploi cadre en France.

Recrutements en hausse dans la Tech

Selon l’Apec, les volumes d’offres d’emploi à l’attention des cadres de la fonction informatique ont gagné 4 % sur les 12 derniers mois. En cumul, les profils les plus recherchés viennent encore de la direction informatique (24 % d’annonces en plus à fin septembre 2016), de l’exploitation/maintenance informatique (+17 %), de l’informatique Web (+11 %) et des systèmes/réseaux/données (+ 4 %). En revanche, la maîtrise d’ouvrage stagne et l’informatique industrielle enregistre un repli de 4 %. Quant à l’informatique de gestion, la plus importante pourvoyeuse d’offres, elle affiche une baisse de 2 %.

La multi-diffusion (plusieurs offres publiées par des SSII/ESN, avant l’attribution d’un marché, alors qu’un seul poste est effectivement à pourvoir) peut rendre ces volumes trompeurs… Il n’empêche : les recrutements dans la tech française devraient progresser, selon Tech in France (ex-Afdel), de 48% en 2017. Pas assez, cependant, pour absorber demandeurs d’emploi et nouveaux entrants.

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