EMC Documentum : focus sur la synchronisation Syncplicity

Profitant de Momentom Vienna, EMC a mis l’emphase sur Syncplicity, sa dernière acquisition qui prend place dans le portefeuille de sa division Information.

Jeetu Patel, directeur général de Syncplicity, a encore la fraicheur du patron d’une start-up récemment acquise par un géant de l’informatique. Il introduit sa solution en fanfare auprès de l’écosystème d’EMC, affichant un dynamisme à toute épreuve pour présenter cet outil de synchronisation, de partage et de collaboration dans le cloud.

EMC Jeetu Patel
Jeetu Patel

L’idée de base de Syncplicity est simple : donner un accès unifié aux documents via le cloud vers les postes de travail et les périphériques mobiles. La démonstration est logique, il n’est pas rare que nous disposions de plusieurs ‘devices’ (PC, tablette, smartphone, etc.), les usages et notre façon de travailler changent.

La seule façon de partager l’information est généralement l’email. « Comment changer notre façon de travailler, mais sans apporter de changement sur le comment nous faisons notre travail ? », s’est interrogé Jeetu Patel. « En réunissant IT et utilisateurs ». Ce qui se traduit par « rendre les documents accessibles sur tous les devices ».

Syncplicity Mobile 2.0

Déplacer la barrière entre IT et métiers afin d’accéder à l’information n’importe quand et de n’importe où, telle est la promesse de Syncplicity.

Le partage des documents, dans et hors l’entreprise (et le firewall), est facilité, tout en s’assurant que l’information est protégée. Les organisations peuvent pousser le contenu vers des groupes prédéfinis et ainsi automatiser sa diffusion.

La démarche est simple : côté utilisateur, sur un PC ou un Mac, ouvrir un répertoire et cliquer droit sur le fichier à envoyer sur Syncplicity ; côté entreprise, soit une notification informe l’utilisateur des nouvelles versions d’un fichier ou d’un répertoire, ou ceux-ci peuvent automatiquement être poussés vers les postes mobiles, offrant ensuite un accès hors ligne aux données. Le moteur de synchronisation permet en théorie de disposer en permanence de la dernière version sur tous les devices.

Les organisations peuvent ainsi donner un accès aux documents sans modifier l’organisation du contenu, fichiers et répertoires. L’accès aux documents peut également être généralisé. L’IT conserve par ailleurs le contrôle et la sécurité.

Un connecteur assure le lien avec Documentum Platform et xCP est introduit dans le processus. Il relie Documentum à Syncplicity. La solution est déployée sous le modèle SaaS, avec une version Syncplicity Mobile 2.0 for the Apple iOS disponible et une version Android a venir prochainement.

Des questions demeurent…

Pour intéressante qu’elle puisse paraître, la solution Syncplicity Mobile 2.0 laisse planer quelques interrogations. À commencer par la capacité de travailler simultanément à plusieurs sur un même document, ce qu’offrent des solutions concurrentes, certes publiques comme DropBox, mais efficaces. Jeetu Patel restera évasif sur ce plan, devra-t-il revoir sa copie pour répondre à cette problématique ?

La seconde interrogation est plus stratégique. Proposé en mode SaaS, Syncplicity est hébergé dans un datacenter américain. Quid des clients européens de Documentum ? Des projets d’intégration dans des datacenters de proximité en Europe seraient en cours. En attendant, l’argument typiquement américain de la sécurité déployée sur la solution ne suffira pas à satisfaire les organisations qui souhaitent, voire sont contraintes, de conserver leurs données stratégiques sur le territoire européen.

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