EMC privacy index : Les Français intransigeants sur la confidentialité des données

D’après EMC, 63% des internautes interrogés en France déclarent privilégier la confidentialité des données plutôt que la simplicité d’utilisation. La défiance à l’égard des entreprises et des gouvernements est réelle.

La protection des données et de la vie privée à l’ère numérique est un sujet polémique. Une majorité de Français considère qu’elle est une priorité, mais ils sont encore peu sensibilisés à la gestion des paramètres de confidentialité. En témoigne le baromètre EMC Privacy Index 2014 publié à la suite d’une enquête menée par Internet auprès de 15 000 personnes dans 15 Pays.

La confidentialité plutôt que le confort

En France, 63% des utilisateurs (contre 51% dans l’ensemble des pays étudiés) déclarent privilégier la confidentialité des données sur Internet plutôt que la simplicité d’utilisation. Seuls 15% des Français ont tendance à sacrifier la confidentialité au profit de la simplicité, contre 27% des répondants dans le monde, observe la multinationale du stockage EMC.

La confiance numérique a été entamée par le scandale des écoutes massives de la NSA américaine et la multiplication des cyber-attaques à grande échelle. En France, 45% des répondants ont été victimes d’un vol de données ou d’une attaque en ligne, mais ils sont encore nombreux à passer outre les mesures de protection de base. 71% ne changent pas régulièrement leur mot de passe. 46% lisent peu les déclarations de confidentialité et 36% ne personnalisent pas ces paramètres sur les réseaux sociaux. Ils sont aussi nombreux (36%) à ne pas protéger leurs terminaux mobiles par un mot de passe.

Les répondants ont moins confiance dans l’éthique des entreprises (pour 38% des Français et 49% du panel dans son ensemble), que dans leur capacité à protéger les données personnelles collectées et traitées, même si le doute persiste (pour 49% des Français et 58% du panel monde). La défiance à l’égard des gouvernements est plus importante encore. Près de 70% des Français pensent que les institutions n’en font pas assez « pour protéger leur vie privée ». Pour couronner le tout, 81% des répondants dans le monde (84% en France) pensent que la confidentialité va se dégrader ces cinq prochaines années.


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