Emploi : freelances IT, le retour en grâce

Le tarif jour moyen des développeurs et freelances du numérique en Europe a retrouvé son niveau d’avant crise, selon les données livrées par Malt.

DevOps, ingénieurs IT, administrateurs de bases de données, sysadmin, analystes de données, webmasters… Comment évoluent les perspectives de travailleurs indépendants des technologies et des données après une année de crise sanitaire ?

La plateforme de mise en relation Malt apporte un éclairage dans son rapport « Tech Trends 2021 ». Les données concernant 30 000 entreprises et 65 000 freelances des technologies et de la data en France, en Espagne et en Allemagne, alimentent l’ensemble.

Que retenir du volet « talents » de ce rapport ?

Lors de la première phase de la crise sanitaire, la baisse des carnets de commandes et les suspensions de projets informatiques ont impacté la rémunération des freelances.

Ainsi, d’avril à septembre 2020, le tarif jour moyen (TJM) a baissé de 50 euros pour s’établir à 650 euros. Toutefois, dès le quatrième trimestre de cette même année, le TJM a retrouvé son niveau d’avant crise, soit 700 euros, selon les données livrées par Malt.

Notons qu’il s’agit d’une moyenne, tous profils confondus. Or, le TJM peut varier grandement en fonction de la région (le TJM est plus élevé à Berlin qu’à Paris), du métier (le TJM d’un développeur frontend est de 490 euros), de l’expérience et des technologies maîtrisées (par exemple, Python qui devance Java au top des langages de programmation).

A qui profite la poursuite de projets de numérisation des entreprises en 2021 ?

Développeurs, ingénieurs cloud et analystes data

La demande de spécialistes des technologies et du numérique augmente avec l’accélération de la numérisation des organisations et des processus. C’est notamment le cas de profils actifs dans les services d’infrastructure et la cybersésurité, les interfaces et l’expérience utilisateur (UI/UX) ou encore l’optimisation du référencement (SEO).

Les développeurs (backend, frontend, mobile) sont les plus demandés, devant les webmasters et les sysadmin. Une autre analyse de Malt (« Freelancing in Europe 2021 ») a révélé que les freelances consacrent de 5 à 6 heures par semaine à l’autoformation.

84% des freelances interrogés prévoient de rester indépendants, plutôt que de (ré)intégrer le salariat. Mais les profils hautement qualifiés sont rares sur le marché actuel.

Dans ce contexte, l’inadéquation persistante entre l’offre et la demande de compétences profite à certains profils experts, dont les ingénieurs cloud, data et cybersécurité.

Selon une autre étude (Michael Page Technology et Choose your Boss), 78% des employeurs interrogés en France au premier trimestre 2021 prévoient de recruter des profils technologiques dans les mois à venir. Toutefois, le sentiment de tension reste fort chez plus de 7 recruteurs sur 10 (71% en Île-de-France, 83% dans d’autres régions).

(crédit photo via Pixabay)