Emploi IT : de la grande démission à la création d’entreprise

Des professionnels de l’IT n’hésitent pas à créer leur propre entreprise après avoir perdu leur emploi salarié. Mais à quel prix ?

Une fois opérées la « grande démission » et les coupes sombres dans de grands groupes, de SAP à Microsoft, des professionnels des technologies de l’information n’hésitent pas à créer leur propre entreprise. Mais à quel prix ?

La question a été posée à 1000 d’entre eux pour la société de gestion Clarify Capital.

63% des répondants ont décidé de créer leur propre entreprise après avoir été licenciés.

Ils se sont rarement lancés dans la foulée d’un plan social. Un tiers des professionnels concernés par l’enquête disent avoir lancé leur activité dans les six mois qui ont suivi leur départ. Le plus grand nombre des répondants (40%) ayant opéré la bascule six à douze mois après avoir quitté leur poste précédent.

Architecte logiciel, développeur web, administrateur de bases de données, designer UX… 8 répondants sur 10 ont choisi de rester actifs dans le secteur des technologies de l’information.

Les autres ont préféré opter pour une reconversion professionnelle.

Emploi IT : une inadéquation qui persiste

En moyenne, ils ont chacun investi 20 000 dollars sur leurs fonds propres pour démarrer leur activité.  Depuis, leurs revenus annuels ont augmenté de 13 000 $ environ.

Mais tous ne connaissent pas le même succès. 8 sur 10 peinent à acquérir des clients et à alimenter leur carnet de commandes avant quatre mois d’activité. De surcroît, 9 sur 10 déclarent entrer en concurrence sur des marchés où s’activent leur ancien employeur.

Les recruteurs eux-mêmes, qu’ils soient à la recherche de freelances ou de compétences internes, peinent à trouver des profils qualifiés disponibles, notamment pour les experts, selon une autre analyse (General Assembly | Adecco Group).

9 responsables RH sur 10 pensent ne pas atteindre cette année leurs objectifs d’embauche de professionnels des technologies de l’information dans les délais impartis.

Outre les savoirs techniques associés à la data, les compétences en cybersécurité, administration réseau, cloud computing et infrastructure sont les plus difficiles à trouver. Le niveau des rémunérations reste le premier critère pour attirer et retenir les professionnels parmi les plus demandés, devant l’équilibre entre activité professionnelle et vie privée.

(crédit photo via Pixabay)