La licorne Lacework réduit ses effectifs quelques mois après une levée de fonds « record ». L’entreprise de cybersécurité a rendu publique la note interne informant ses équipes « de quelques nouvelles difficiles liées à une restructuration ».
« Nous réalisons d’importants changements dans nos équipes et notre activité. [Le 25 mai 2022], nous avons pris la décision très difficile de dire au revoir à certains de nos collègues, dans le cadre d’une restructuration et d’une modification du plan d’entreprise », ont indiqué les co-CEO David Hatfield et Jay Parikh.
Ils expliquent ce choix par « un changement sismique » qui « s’est produit sur les marchés publics et privés » ces derniers mois et semaines.
Et d’ajouter : « il est de notre responsabilité de contrôler la façon dont nous pilotons notre entreprise et nous apportons les modifications nécessaires pour [assurer] son succès continu et à long terme ». En conséquence, « nous avons ajusté notre plan pour orienter notre trajectoire de trésorerie vers la rentabilité et renforcer considérablement notre bilan. Nous devons être plus opportunistes concernant nos opportunités d’investissement, et affronter les aléas qui bousculent l’environnement macroéconomique. »
Comment l’expliquer ? Le conflit russo-ukraine freine la dynamique de l’emploi IT. Les priorités des investisseurs du fournisseur d’une plateforme de sécurité cloud jouent également.
Fondé en 2015 dans la Silicon Valley, Lacework employait en mars plus de 1000 collaborateurs, selon VentureBeat. La semaine dernière, plus de 200 emplois auraient été supprimés.
En revanche, le chiffre de 300 employés licenciés qui a été diffusé sur Twitter serait « surestimé » selon une source interne citée par CRN.
Il reste que ces coupes sombres interviennent six mois seulement après une levée de fonds en série D. Lacework a obtenu par ce biais 1,3 milliard $ auprès d’investisseurs* existants et de nouveaux entrants. Il s’agissait, d’après ses promoteurs, du « plus grand tour de table de l’histoire de l’industrie de la sécurité ». L’entreprise étant alors valorisée 8,3 milliards $.
*Sutter Hill Ventures, Altimeter Capital, D1 Capital Partners, Tiger Global Management, Franklin Templeton, Counterpoint Global, Durable Capital, General Catalyst, XN, Coatue, Dragonner, Liberty Global et Snowflake Ventures.
(crédit photo © Shutterstock)
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