En France, on surfe à 8,2 Mbit/s en moyenne sur l’Internet fixe

La vitesse moyenne de connexion Internet s’élève à 5,1 Mbit/s dans le monde, selon Akamai. Et à 32,2 Mbit/s en très haut débit.

La vitesse de connexion à Internet s’est poursuivie à la hausse dans le monde au troisième trimestre. Avec une moyenne mondiale de 5,1 Mbit/s, la bande passante par connexion gagne à peine 0,2 point par rapport au deuxième trimestre. Mais c’est 14% de plus qu’il y a un an, note Akamai dans son rapport sur l’« État des lieux de l’Internet ». 65% des adresses IP passées par les serveurs d’Akamai disposent aujourd’hui d’une connexion à 4 Mbit/s au minimum (+2,7% en un an). Et 15% sont « 4K Ready » (15 Mbit/s et plus), en hausse de 21%.

Une croissance qui profite particulièrement aux pays européens. Ainsi, la Suède (17,4 Mbit/s), la Norvège (16,4 Mbit/s) et la Suisse (16,2 Mbit/s) s’inscrivent parmi les premiers pays dans le monde à offrir la meilleure bande passante moyenne, derrière la Corée du Sud qui défie la planète avec 20,5 Mbit/s, constate l’opérateur CDN (content delivery networks), qui s’appuie sur les données recueillies à partir de son Intelligent plateform dédié à la gestion de la distribution des contenus. Globalement, tous les pays européens ont bénéficié de la progression des débits. Parfois dans des taux à deux chiffres comme en Norvège (+15%) et au Royaume-Uni (+10%).

135 Mbit/s à Singapour

Sur la tranche du très haut débit, 13 pays en Europe dépassent en moyenne les 50 Mbit/s (Roumanie, Suède, Pays-Bas, Suisse, Belgique, Finlande, Norvège, Royaume-Uni, Hongrie, Espagne, Irlande, République tchèque, Danemark). La France doit se contenter de la 52e place mondiale avec une vitesse de pointe moyenne de 38,9 Mbit/s. Mais en hausse annuelle de 34% (pour une connexion globale moyenne à 8,2 Mbit/s, en hausse de 18%). L’Espagne fait mieux avec une progression de 48 %, suivie de la Norvège (35 %). Paradoxalement, la vitesse maximale moyenne de connexion au niveau mondial a légèrement reculé (- 0,9%) par rapport au deuxième trimestre, pour atteindre les 32,2 Mbit/s. Au plan annuel, elle profite heureusement d’une hausse de 30%. Singapour s’inscrit comme le champion mondial des connexions de pointe avec 135,4 Mbit/s. En Europe, les premières places reviennent à la Roumanie (72,9 Mbit/s) et à la Suède (69 Mbit/s).

Akamai note par ailleurs un usage toujours plus élevé du Net en IPv4. Le nombre d’adresses utilisant le protocole historique qui se sont connectées à sa plate-forme a augmenté de 4,8 millions sur le trimestre. 60% des pays étudiés ont enregistré une progression des adresses IPv4 dont, en Europe, l’Allemagne (+1,2%) et la France (+0,9%), malgré l’épuisement des stocks. Néanmoins, l’Europe s’inscrit comme la région dominante pour l’IPv6, notamment portée par la Belgique avec ses 35% de requêtes adressées en IPv6. Notre voisin accuse néanmoins une baisse de 8,4% sur le trimestre. « Cette saturation de l’espaceIPv4, en Amérique du Nord comme dans le reste du monde, devrait inciter encore davantage les entreprises à étendre ou accélérer leur adoption d’IPv6, d’autant plus que le coût d’adoption de l’espace d’adressage IPv4 augmente à mesure que sa rareté s’accroît », fait savoir l’auteur du rapport d’Akamai, David Belson.

Akamai connexion Internet 2015Q3


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