Encore un trimestre noir pour Palm, le Pre à la rescousse ?

Le fabricant annonce des ventes en chute de 70%

Palm touche le fond. Pour son troisième trimestre fiscal, bouclé à la fin février, le mythique fabricant de PDA affiche des ventes en chute de 70% à 85-90 millions de dollars contre un chiffre d’affaires de 312 millions un an plus tôt.

Bien sûr, il y a le contexte économique et le ralentissement des ventes de mobiles (-5% au 4e trimestre selon Gartner). Mais Palm souffre avant tout de ses difficultés sur le marché porteur des smartphones. Face à une concurrence acharnée, notamment du côté d’Apple et de RIM (BlackBerry), la firme américaine n’a pas su aligner et multiplier les références. En plus, son TreoPro a connu quelques ratés sur le marché américain. Conséquence, la part de marché du fabricant fond comme neige au soleil : 2,5% contre 15,5% pour RIM ou 10% pour Apple.

Mais il ne faut pas enterrer Palm trop vite. Avec son nouveau terminal, le Pre, et son nouveau système d’exploitation, WebOS, la firme entend bien reprendre la main. Présenté au dernier CES de Las Vegas, ce nouveau smartphone impressionne.

Le terminal est réussi et le nouvel OS est prometteur. Principale caractéristique : un mode ‘always conected’ (les applications sont toujours connectées) et la possibilité de basculer simplement d’une application à l’autre sans avoir à en fermer une, à l’image de ce que l’on peut faire sur un PC. Le Pre est donc multi-tâche. Cet OS utilisant des technologies comme CSS, XHTML ou JavaScript est open source et ouvert aux logiciels d’éditeurs tiers comme Android de Google ou MacOS pour l’iPhone. Déjà, Yahoo, Google et Facebook proposent des déclinaisons de leurs applications pour ce terminal.

Le Pre devrait être lancé au cours du premier semestre chez le troisième opérateur américain, Sprint, à prix encore inconnu. Objectif pour Palm : l’imposer comme une alternative sérieuse à l’iPhone ou au Blackberry Storm. Palm pourrait alors profiter de la croissance du marché des smartphones évaluée à +6 à +11% dans un marché global en repli.